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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

mercredi 30 septembre 2009

Cali, capitale incontestée de la salsa. Muy caliente !

Cali, Cali, Cali, tout le monde nous parle de cette ville, mais qu’est-ce qu’elle peut bien cacher ? Il n’y a pas de réel centre historique, pas de beaux bâtiments coloniaux, il y fait une chaleur étouffante, il y a de la pollution comme dans chaque grande ville, bref, on se demande bien ce qu’on va y trouver. Et bien finalement, ce qui fait le charme de Cali, c’est son animation nocturne !

Nous débarquons un samedi soir dans le quartier de San Antonio aux ruelles escarpées et à l’animation foisonnante. Tout le monde est dehors, petits et grands, pour grignoter une pizza dans une petite ginguette, des frites à un stand ambulant, boire une costeña (bière colombienne) sur la pelouse du parc de San Antonio, bref, c’est bien plaisant ! A 23h-minuit, tout le monde déserte le quartier, s’en va poursuivre la nuit dans un des nombreux bars-discothèques de la ville et nous laisse nous reposer de notre long voyage depuis San Agustin.

Le lendemain, nous nous glissons à l’intérieur du centre culturel de Cali pour découvrir un cours de salsa (vidéo). Nous restons quelque peu en retrait à admirer les danseurs et à imaginer les pas dans nos têtes… autant dire que sans les bases, on se sent un peu à la rue ! Va falloir du temps pour atteindre ce niveau ! Mais ça, ce n’est encore rien par rapport au spectacle auquel nous assistons le soir… La finale du festival international de salsa ! Il nous faudra bien une heure d’attente à l’extérieur des arènes pour avoir la chance d’y accéder (comme c’est gratuit, le stade est archi-plein), mais nous sommes récompensés par un spectacle haut en couleurs et des troupes de danseurs professionnels qui nous font tourner la tête tellement ils dansent vite (vidéo 1, vidéo 2) ! L’ambiance est déchaînée lorsque la troupe de Cali favorite entre en scène et c’est tout le stade, jeunes et plus vieux, sans discrimination, qui se met à danser et chanter, du vrai délire (vidéo) ! Nous clôturons la soirée avec le chanteur Maestro Cheo Feliciano qui nous fait un super concert de salsa, ça sent bon le soleil (vidéo) !

Nous repartons de Cali, sans savoir encore danser la salsa, mais en connaissant par cœur tous les pas… dans nos têtes ! ;-)

=> Album Photos Cali

mardi 29 septembre 2009

San Agustín, bouge pas, on reviendra !

Notre première étape en Colombie : Popayán. Cette ville est surnommée « La Ciudad Blanca », la cité blanche, car tous les édifices et bâtiments du centre historique sont blancs, ce qui en fait une ville délicieuse pour se balader. C’est ici que nous entendons parler de San Agustín, un petit village connu pour ses vestiges archéologiques à 6h de route de Popayán. Le seul problème : c’est 6h de voyage à 10km/h car la route est un vrai désastre avec des trous immenses, il faut vraiment vouloir y aller ! Mais nous serons amplement récompensés, voici en quelques points, la recette d’un séjour plus que réussi.

- Vous choisissez une région au relief accidenté avec de sinueux vallons, quantité de rivières, des canyons escarpés, des collines arrondies parsemées de pâturages et de bosquets.
- Vous y dégotez un petit village tranquille avec des habitants chaleureux, ouverts et curieux d’observer des blancs-becs avec toujours un petit sourire aux lèvres et des yeux pétillants de malice.
- Vous redépliez votre tente que vous pensiez avoir porté pendant 6 mois pour rien et vous la plantez dans une finca super jolie et tranquille tenue par un suisse-allemand, avec six labradors adorables, des vaches, des poules, des chevaux et… un cochon !
- Vous croquez chaque matin dans un VRAI pain fait maison avec une VRAIE croûte, chose sur laquelle vous aviez presque fait un trait définitif depuis le temps !
- Vous prenez ensuite deux jeunes colombiens super sympas (qui répondent aux noms de Julio Cesar et Jaime), que vous faites revenir à la bière régionale.
- Vous grillez une bonne viande rouge, du poisson fraîchement pêché de la rivière et des légumes savoureux au feu de bois et vous accompagnez le tout de bon rhum colombien.
- En dessert, vous flambez deux petits belges super sympas (Sarah et Maxence) au jeu du 10'000 (quand on rentrera, on vous expliquera les règles…) et pour digérer tout ça, une petite grappa qu’Alex, un allemand, vous proposera.
- La peau du ventre bien tendue, vous chaussez vos souliers de marche (qui parfument bien après une année de voyage…) et vous partez à l’assaut des montagnes environnantes pour goûter à l’eau glacée de la superbe chute d’eau El Cinco (vidéo) et admirer des paysages magnifiques.
- La balade, c’est bien connu, ça creuse. Et comme la nature est ici très généreuse, vous cueillez en chemin un ananas qui traîne par-là et vous le partagez avec vos amis belges, grâce à votre fidèle compagnon : le couteau suisse.
- Et bien sûr, pour faire travailler vos méninges, prévoyez la visite de sites archéologiques réunissant des statues précolombiennes aux allures étranges dont personne ne sait grand-chose, même pas les guides, mais eux vous le font payer !
- Et finalement, comme ça fait déjà une année que vous voyagez, vous vous organisez une petite fête-apéritive avec les autres voyageurs de la finca, dont un couple de marseillais, Jeanne et Henri, qui vous feront bien rigoler.



Et ça vous donne un séjour d’une semaine très difficile à interrompre, tellement c’est bon !
San Agustín, bouge pas, on reviendra !

Vous vous demandez sûrement...
..."Mais qui sont donc ces cultures précolombiennes qui ont sculpté tant de statues ?" Dès 3000 ans avant J-C, deux cultures pré-incas vivaient sur les terres de San Agustín. On ne sait que peu de choses de ces cultures qui ne connaissaient aucune forme d’écriture et qui ont mystérieusement disparu avant l’arrivé des européens. De ce temps, il ne nous reste que des tombeaux qui témoignent de rites funéraires très importants et près de 500 vestiges de statues, aux formes anthropomorphes (réalistes ou masquées), zoomorphes (animaux sacrés comme l’aigle, le jaguar, le serpent, la grenouille) ou un mélange des deux. La caractéristique principale de ces statues est leur forme massive avec une tête énorme, un corps trapu et compact, des bras courts et raides et des jambes inexistantes. Le visage est le plus travaillé avec une bouche, un nez, des yeux proéminents qui rendent le tout assez impressionnant. Chaque animal sculpté représente une divinité. L’aigle par exemple symbolise le pouvoir, la lumière, le feu, la hiérarchie. Ainsi, les tombes des chefs de la hiérarchie politique ou religieuse sont décorées d’aigles. Pour d’autres informations, jetez un œil aux commentaires des photos !

=> Album Photos San Agustín

jeudi 17 septembre 2009

Déjà 365 jours de vadrouille !

Eh oui, aujourd'hui 17 septembre 2009, cela fait un an que nous sommes partis à l'aventure en Amérique Latine. Et des aventures, il y en a eu ! Nous vous ferons un bilan en bonne et due forme à notre retour quand nous aurons tout expérimenté… Nous fêtons maintenant cette anniversaire en Colombie où nous avons débarqué il y a déjà une semaine. Notre première impression de ce nouveau pays moins touristique que ce que nous avons visité jusqu’à maintenant, est pour l’instant très agréable, l’accueil est chaleureux, nous vous en dirons plus dans les prochains messages !

On espère que vous suivez toujours nos récits sur le blog, pour notre part, nous avons toujours autant de plaisir à les rédiger pour vous faire partager cette expérience. La question que tout le monde se pose : « est-ce que vous nous manquez ? » Ben oui, après un an, on ne peut pas vous le cacher ! Alors on attend avec impatience vos petits coucous dans les commentaires, ça fait toujours chaud au cœur !

Et sinon, vous vous demandez sûrement, « mais encore combien de temps vont-ils nous narguer avec leur voyage sur les routes latino-américaines ? » Et bien pour l'instant, le banquier nous laisse tranquille, on devrait l'être encore six mois. En tout cas, on va tout faire pour qu'il ne nous rappelle pas avant !

On vous fait de gros bisous de l’autre côté de l’hémisphère nord, en espérant que tout roule pour vous et que vous êtes prêts à accueillir un nouvel automne sans nous. ;-) A bientôt pour de nouvelles aventures !!!

Les ptits suisses au pays du café

Dernières étapes équatoriennes : Quito, le milieu du monde et Otavalo

Nous voici tout près de la ligne de l’équateur, dans la capitale du pays, Quito. Une ville bien plaisante, entourée de montagnes et de pics volcaniques avec un centre historique magnifique classé au Patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco et une zone plus moderne, une sorte de « gringoland », où nous logeons. En voyant le quartier, on se demande pourquoi on a choisi cette zone, il y a des bars de partout, des touristes et des locaux déjà éméchés à 17h, des gens un peu louches qui nous proposent toutes sortes de produits, bref, euh, qu’est-ce qu’on fait là au juste ? Au final, tout se passe au mieux, nous avons une chambre immense pour à peu près 6 personnes, dans un hostal super sympa où on rencontre des français, des népalais, des vénézuéliens, et la rue où nous résidons est finalement très sécurisée, même la nuit, finalement c’est pas trop mal !

Pour avoir une bonne vue sur la ville, rien de mieux que de d’emprunter un télécabine ! Surtout que comme le fromage, cela fait plus d’un an que l’on n’y a pas goûté et ça commence à manquer. Mais une fois arrivés sur place (en taxi, car pas de transport public et à pied, ça craint), le prix de la cabine est deux fois plus élevé que sur notre guide. A deux, cela nous revient à quasi deux nuits d’hôtel, trop cher pour nous ! On décide de reprendre le taxi et de se contenter de la colline du Panecillo avec une statue de la vierge de Quito, tout à fait suffisant pour admirer la vallée dans laquelle Quito a été construite !

Côté culturel, nous visitons la « Capilla del hombre » (la chapelle de l’homme), monument-musée édifié par le célèbre peintre équatorien Guayasamín. C’est un musée magnifique qui rend hommage aux douleurs et souffrances des peuples de l’humanité à travers des peintures de Guayasamín et quelques sculptures maya, pré-incas et modernes (dans l’album Picasa, vous retrouverez toutes les explications des œuvres d’art !).




Nous choisissons le dimanche pour visiter le quartier colonial et grâce à la fermeture des axes principaux de la ville et des rues du centre historique, la balade est très agréable. Le gouvernement de Quito a entrepris il y a quelques années une rénovation importante de tous ses édifices coloniaux et nous découvrons une ville majestueuse avec de jolies places pavées, des bâtiments très richement décorés et… des témoins de Jehova prêchant pour on ne sait quelles théories. La vidéo vaut le coup !




Bon et puis cette fameuse ligne de l’équateur, il faut bien la passer une fois ! Direction donc le site de la « Mitad del Mundo » (le milieu du monde). Un monument a été érigé à l’emplacement où en 1736, le français Charles-Marie de La Condamine effectua les relevés permettant de situer l’équateur et une ligne orange a été tracée sur le sol pour nous faire vivre l’expérience du passage de l’hémisphère sud à l’hémisphère nord. Que de sensations ! Nous avons fait une petite vidéo pour que vous puissiez aussi vivre ce moment extraordinaire qui nous rapproche un peu plus de vous ; après une année passée dans l’hémisphère sud, nous sommes de retour dans la partie nord du monde ! Pour l’anecdote, il faut savoir que ceux qui ont tracé cette ligne se sont quand même trompé de 300m… Sûrement un coup d’aguardiente (alcool local) de trop ! Bref, nous n’avons rien senti et n’avons pas vu tourner l’eau des WC dans le sens inverse. Nous avons aussi une petite vidéo sur un spectacle de danse traditionnelle auquel nous assistons, bien sympathique.

Notre dernière étape en Equateur : Otavalo, une ville reconnue pour son marché artisanal. Effectivement, nous découvrons d’immenses étales d’articles en laine (tapisseries, couvertures, châles, ponchos, bonnets, gants,…), des hamacs, des chemisiers brodés, des bijoux en bois, des sculptures de pierre, etc, etc. On fait quelques folies qui ne s’avéreraient pas si chères que ça, si on n’avait pas besoin de les envoyer par la poste en Suisse… Enfin, il faut profiter, on ne reviendra pas de sitôt !

Voilà, notre passage en Equateur se termine, en route pour la Colombie, pays ô combien redouté, faute aux médias, mais qui recèle d’innombrables trésors tant au niveau naturels qu’humains. Nous avons hâte de découvrir cette nouvelle contrée dont tant de gens nous ont parlé !


=> Album Photos Quito
=> Album Photos Otavalo

vendredi 11 septembre 2009

Rien que pour toi, la Laguna Quilotoa

Nous avons entendu parler de la laguna Quilotoa, un lac qui s’est formé à l’intérieur d’un cratère de volcan et qui est paraît-il magnifique. Seul problème, le temps n’est pas au top et sans soleil, autant dire que la beauté du site n’est pas rendue à sa juste valeur.

La veille au soir à Latacunga, la ville où nous logeons, nous croisons donc les doigts pour qu’il fasse beau le lendemain et nous sommes récompensés par un ciel complètement dégagé le matin voulu ! Départ donc en bus pour 2h de grimpette jusqu’à 4000m d’altitude dans une région très traditionnelle habitée uniquement par des indigènes parlant pour la plupart quechua. Les terres sont toutes cultivées jusqu’au moindre m2, des champs s’étalent jusqu’au sommet des montagnes et on se demande bien comment ils les atteignent, c’est parfois bien escarpé. La vie dans les montagnes n’est pas facile, la vente des produits de la terre ne rapporte pas beaucoup (pommes de terre, maïs,…) et le travail est rude. Souvent, le crédit est la seule solution pour investir dans des machines agricoles (nous ne verrons d’ailleurs qu’un seul tracteur sur le chemin…).



Arrivés au sommet du cratère, nous sommes éblouis par la beauté du paysage, l’eau du lac devient turquoise quand le soleil l’illumine et l’aridité des parois encerclant la lagune contraste de manière saisissante. Nous pourrions passer des heures à admirer le lieu, le calme y régnant nous fait du bien. Il faut dire qu’en Amérique Latine, le niveau sonore global est nettement plus élevé que celui auquel nous sommes habitués en Europe et spécialement en Suisse (alarmes de voiture, télévisions dans les hôtels, conversations animées, etc…). Nous profitons donc de cette sérénité retrouvée, quel bonheur !



Il faut pourtant redescendre à Latacunga, nous commençons par faire du stop pour rejoindre le village de Zumbahua et nous sommes pris en charge par un couple de français accompagné par un guide et qui sont de grands fans de photographie. Nous profitons donc des nombreux arrêts pour apprécier à 100% le paysage, ce qui est toujours difficile en bus. Nous faisons plein de photos (voir l'album Picasa pour de beaux fonds d'écran !) et nous découvrons même des choses que nous n’avions pas vues en montant, comme une énorme faille dans une des vallées qui s’est formée il y a 300 ans, impressionnant ! Visiter une région en véhicule individuel, c’est quand même pas mal !

=> Album Photos Quilotoa



Baños, on se met au vert !

Après toutes ces émotions (les baleines, le train encore une fois manqué,…) il nous faut un peu de vacances au vert… Baños est tout désigné. Cette station thermale envahie par les Quiteños (les habitants de Quito) le week-end, est logée à 1800m d’altitude et entourée de montagnes verdoyantes, propices aux excursions. Le seul problème : c’est qu’il y pleut souvent, la forêt amazonienne n’étant pas si loin. Entre deux pluies, nous réussissons à visiter les environs, en plus sur des chemins balisés, cela faisait bien longtemps ! Mais nous ne verrons pas le fameux volcan qui domine la vallée, le Tungurahua, toujours actif. Sa dernière éruption date de 1999, tout le village a dû être évacué et il paraît qu’en cas de coulée de lave, Baños serait recouvert en 15 minutes ! Nous sommes prévenus…



Nous retrouvons avec un immense plaisir nos fameux petits bretons, Enora et Julien, que nous avions rencontrés à Bariloche il y a de ça déjà 6 mois. A l’époque, on les avait repérés car ils portaient les mêmes vestes Millet que nous et ils logeaient juste à côté de notre cabaña… Pour fêter les retrouvailles, rien de mieux qu’une bonne raclette suisse ! Si si, nous craquons pour la première fois du voyage, nous entrons dans un resto suisse. Après presque une année de vadrouille loin du fromage, nous sommes heureux de retrouver ce geste familier de la « raclonnette » ! Même si le fromage, il faut bien l’avouer, est très différent de celui du Valais… Mais enfin, la convivialité y est, et nous ressortons enchantés… et le porte-monnaie bien plus léger !



L’une de nos balades nous emmène dans le petit village de Runtun où se célèbre la fête de la vierge. Nous sommes gentiment invités à partager une soupe de poulet (avec la patte du poulet nageant dans le liquide…), un verre de boisson à base d’avoine, accompagné d’une lampée d’aguardiente (de l'alcool de canne à sucre) pour les hommes (vidéo).

Baños est également connu pour sa balade en VTT dans la vallée menant au petit village de Río Verde (et Puyo pour les plus courageux). Nous nous lançons donc à l’assaut de cette route longeant la rivière de Pastaza, bordée de forêt humide et de cascades (vidéo). Bien sûr, nous choisissons le jour le moins agréable : le dimanche. Tous les équatoriens sont de sortie et le bal incessant des voitures n’est pas de tout repos ! Nous nous essayons à la « tarabita », une nacelle suspendue à un câble et qui relie les deux versants de la gorge, bien sympa (vidéo) ! Ce moyen de transport a été inventé par les incas pour faire passer des marchandises d’un côté à l’autre, ils sont fous ces incas !



Bon, décidément, il pleut vraiment trop à Baños, nous reprenons la route pour le nord. Et comme Julien se plaît à nous le rappeler, "en Bretagne, il ne pleut que sur les cons" (dixit Olivier de Kersauson)... A méditer ! En tout cas, nous ce qu'on peut dire c'est qu'à Bariloche, il pleuvait déjà quand on a rencontré nos ptits bretons et rebelote pour Baños ! Hm...

=> Album Photos Baños