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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

lundi 22 février 2010

Carretera fronteriza, un pied au Mexique, un pied au Guatemala

Nous partons à la découverte de l’extrême-est de l’état du Chiapas, une région un peu moins fréquentée et plus chaude que San Cristobal. Nous ne savons pas encore si nous allons emprunter la « carretera fronteriza », cette route qui longe la frontière guatémaltèque et qui permet de faire une boucle et de revenir sur Palenque, il paraît qu’il y a des problèmes de passage de drogues et d’immigrés… Nous nous renseignerons sur place.

Première étape, les magnifiques lacs de Montebello. A 1500m d’altitude, près de 60 lacs sont éparpillés dans un décor de montagnes et de forêts. Nous arrivons en fin de journée au milieu d’une purée de pois si épaisse qu’on ne voit pas à deux mètres. Nous trouvons une « cabaña » (prononcer « cabania ») au bord du lac de Tziscao et nous croisons les doigts jusqu’au lendemain pour que ça se dégage, car là, c’est pas gagné. Notre petit ange répond à nos désirs et nous nous levons le lendemain avec une vue magnifique sur le lac et un soleil qui nous réchauffe car la nuit a été fraîche, mmh c’est bon ! Nous partons à la découverte de ces nombreux lacs aux couleurs variées. On passe aisément du turquoise au bleu foncé en passant par le vert, c’est juste magnifique ! On met également nos pieds pour la première fois au Guatemala, la frontière passant juste à côté de nous et ceci sans aucun poste de frontière, trop facile !

=> Album Photos Lagunas Montebello


Après prise de renseignement, la carretera fronteriza est une route tranquille avec quelques contrôles de l’armée, mais aucun problème de sécurité pour nous autres touristes. Il faut juste rouler la journée, car la route n’est pas très fréquentée donc si on a un problème mécanique, il faut pouvoir trouver facilement de l’aide. Nous décidons donc de nous y lancer et notre prochaine étape se nomme « Las Nubes » (les nuages). Nous roulons sur dix kilomètres de piste défoncée, mais dans une végétation magnifique très fournie, nous traversons de petits villages verdoyants tout mignons, on se croirait presque en Colombie ! Une heure après, nous arrivons enfin dans un endroit idyllique au bord d’une rivière turquoise aux eaux fraîches et des montagnes à la végétation luxuriante. Un bon petit bain n’est pas de refus, d’autant plus que nous sommes pas mal descendus des montagnes du Chiapas, le climat s’est donc bien réchauffé et l’humidité est évidement aussi de retour. Nous découvrons une cascade super impressionnante (vidéo), qui est en fait une grande faille au milieu de laquelle l’eau se déverse, avec toujours cette couleur turquoise, une sorte de mini Iguazu (rappelez-vous ces immenses chutes que l’on a vues entre le Brésil et l’Argentine). Une petite marche dans la forêt nous amène à un mirador d’où nous profitons d’une vue splendide sur les montagnes et la rivière qui ruisselle sur de gros rochers plats et s’élargit sur des dizaines de mètres, un spectacle merveilleux (vidéo)!

=> Album Photos Las Nubes

Nous reprenons la route, direction le site archéologique de Yaxchilán. De nombreux postes de contrôle de l’armée jalonnent la voie, mais nous passons toujours sans encombre. C’est vrai qu’un jeune couple d’étrangers dans une voiture aux plaques mexicaines, ça n’éveille pas les soupçons. Et puis ce qu’ils cherchent, ce sont surtout des armes et de la drogue, et on ne doit pas avoir la tête de l’emploi ! En tout cas, nous arrivons sans encombre dans le petit village de Frontera Corozal, sous une chaleur de plomb. Nous avons définitivement quitté les montagnes et nous sommes maintenant dans une jungle à 200m d’altitude, il fait très chaud. Contre toute attente, nous nous réveillons le lendemain, sous la pluie et Céline avec des crampes d’estomac. Bon ben la visite du site attendra. Nous passons notre journée à rien faire de particulier, dans la voiture, nous avons appris la patience en voyage…

Deuxième jour, il « bruine », mais nous décidons quand même de nous rendre sur le site de Yaxchilán. Pour y arriver, un seul moyen, le bateau à moteur, car la cité est perdue dans la jungle. Le problème, c’est que les prix sont exorbitants, nous attendons d’autres voyageurs pour partager un bateau, mais il n’y a quasiment que des groupes et les agences ne veulent pas partager… Nous trouvons finalement un couple de mexicains et nous voici sur le río Usumacinta qui sépare le Mexique du Guatemala. Nous pouvons enfin visiter le site de Yaxchilán, qui est vraiment très beau dans cette jungle épaisse aux sons étranges… Nous pensons que ce sont les cris d’un félin, comme un jaguar, mais il s’avère que ce sont des singes hurleurs, on en voit même quelques-uns dans les arbres et à voir leur envergure, ils sont beaucoup moins effrayants que leurs cris !

Yaxchilán a connu son âge d’or entre 681 et 800 après J-C sous le règne de la dynastie Jaguar. Puis elle a été abandonnée pour des raisons inconnues (comme tous ces sites préhispaniques d’ailleurs). De grandes stèles sur la place principale et de nombreux linteaux gravés ornent les portes et content l’histoire des seigneurs Jaguar, on doit se pencher pour les admirer, ils sont superbes. Dans un édifice appelé le labyrinthe, nous rencontrons des chauves-souris pas du tout farouches. Première réaction de Céline « mais c’est tout petit en fait » ! Un imposant escalier recouvert de mousse et complètement défoncé par les racines des arbres nous emmène à la grande acropole où trône une statue décapitée de Oiseau-Jaguar. Nous arpentons de petits sentiers dans la jungle pour découvrir des groupes de bâtiments magnifiques avec de grandes crêtes ouvragées. Mais les deux heures de visite imposées par la société de lanchas (bateaux) ne sont pas suffisantes et nous finissons au pas de course pour ne pas louper le bateau… Ça on n’aime pas trop, car nous sommes plutôt du style à passer deux fois plus de temps sur les sites à flâner, imaginer ces mayas vivre dans la cité, lire les panneaux (surtout Céline…), prendre des photos, etc. En plus vu le prix du bateau, franchement, c’est de l’abus !

=> Album Photos Yaxchilán

Bon, Yaxchilán c’est fait. Un autre site est dans les environs, Bonampak, célèbre pour ses peintures murales. Mais l’accès au site est de nouveau assez cher et il paraît qu’on ne voit plus trop les peintures… Nous reprenons donc direct la route et achevons la boucle de la carretera fronteriza en arrivant à Palenque.

mardi 16 février 2010

San Cristobal, dans les montagnes du Chiapas

Toujours accompagnés de Sébastien, notre p’tit breton, nous arrivons à San Cristobal de las Casas, situé sur un plateau à un peu plus de 2000m d’altitude, couvert de forêts de pin. Sébastien s’installe dans une auberge en ville et nous dormons dans un camping à l’extérieur du centre au milieu des arbres, où nous retrouvons d’ailleurs nos amis québécois Marie et Pascal que nous avions rencontrés à la plage de Zipolite.

Nos deux premiers jours à San Cristobal sont très gris, la pluie tombe quasiment sans répit. Mais nous ne nous décourageons pas et nous nous lançons dans la visite de la ville. Elle compte près de 250'000 habitants, mais on a plus l’impression de se balader dans un village aux rues étroites et pavées, aux maisons basses et pleine de couleurs. Le charme est sans aucun doute au rendez-vous, c’est d’ailleurs pourquoi nombre d’étrangers se sont installés ici. Le centre-ville est très international, boutiques de fringues, de souvenirs, cybers, restaurants internationaux et une « casa del pan » (maison du pain) à se relever la nuit, c’est la première fois depuis plus de 500 jours de voyage que nous mangeons du pain aux céréales et aux noix comme chez nous ! ;-) Sitôt quitté le centre, le vrai San Cristobal se dévoile et nous découvrons une population indigène qui parle une langue inconnue à nos oreilles, le « tzotzile ». Le marché ouvert est un labyrinthe de ruelles engorgées de fruits et légumes montés en pyramide et d’un bric à brac inimaginable. Ici aussi, ce sont tous des indiens, nous sommes bien pâles en comparaison !

Une fois n’est pas coutume, nous allons voir un spectacle en costumes, « Palenque Rojo », qui conte la légende maya de la guerre entre les cités de Palenque et Tonina, les deux situées dans l’état du Chiapas. Les costumes sont magnifiques et nous ressortons sous l’emprise des effluves d’encens propagés pendant tout le spectacle…

Le lendemain, nous partons avec Sébastien et Marie (Pascal reste au camping pour travailler, c’est dur la vie !) pour le village tzotzile de San Juan Chamula. C’est dimanche, jour de marché et tous les indiens sont de sortie. Mais comme la pluie y met du sien, les couleurs ne sont pas aussi vives qu’avec le soleil et le village nous apparaît un peu tristounet. Les femmes portent une chemise de soie colorée et une jupe de laine noire, on dirait des cheveux épais collés au tissu. La place de l’église est parsemée de tables où les familles s’y retrouvent pour boire le tord-boyau de la région, une eau-de-vie à base de canne à sucre, qui permet d’entrer en communion avec les esprits (!). Le coca est aussi utilisé pour faire roter et ainsi extirper le mal… Nous tentons d’entrer dans l’église qui paraît-il est très spéciale, mais il faut payer un droit d’entrée et seule Marie passe inaperçue, nous ne pourrons que jeter un œil à la sauvette ! L’intérieur est pour le moins étonnant, le sol est jonché d’épines de pin, des tentures pendent au plafond, la seule lumière présente vient de dizaines de bougies et les gens agenouillés psalmodient des incantations. Les tzotziles ont conservé leur religion tout en intégrant quelques préceptes de la religion catholique et vénèrent leurs propres saints plus que le Christ. Il faut savoir que des milliers de tzotziles pour qui le catholicisme est synonyme de domination de l’élite métisse, se sont convertis au protestantisme. Ils ont pour cette raison été expulsés de San Juan Chamula et habitent maintenant les quartiers pauvres à la périphérie de San Cristobal. Et quand on voit que maintenant San Juan Chamula est visité par des milliers de touristes comme nous qui viennent voir de quoi ont l’air ces indiens et leur église, on se demande si les tzotziles vont vraiment pouvoir conserver leurs coutumes, en tout cas pas mal de jeunes gamins sont habillés à la mode de chez nous avec jeans larges et pull à capuche…

Nous repartons de San Juan Chamula, direction les grottes ! Une cavité de 350m de long est accessible par une passerelle et nous nous engouffrons au milieu des stalactites et stalagmites, ça nous plaît bien ! Voilà, une petite boustifaille tous ensemble (un pizzaiolo de Como en Italie nous sert comme des chefs !) et il est temps pour Sébastien de reprendre sa route, nous le quittons en lui souhaitant une bonne suite de voyage et qu’il n’oublie pas de nous donner ses bons plans pour la suite ! Nous restons à San Cristobal encore quelques jours, le temps surtout pour Yannick de se remettre d’une mauvaise crève (on se demande d’où elle est arrivée celle-ci, Séb ?!). Quelques jours de beau font enfin leur apparition, mais nous ne pouvons pas en profiter, quel foutu refroidissement ! En plus il fait vraiment pas très chaud la nuit, ça aide pas tellement… Après une semaine scotchés sur place, nous repartons enfin sur les routes, que l’aventure continue !


=> Album Photos San Cristobal de las Casas


Sierra Norte pour prendre l’air et Cañon del Sumidero pour prendre l’eau

Toujours accompagnés de notre ami breton Sébastien, nous montons à bord de notre mini-van et nous allons rendre visite à l’arbre le plus grand du monde, « El Tule ». Il est âgé de 2000 ans et fait 14m de diamètre, 50m de circonférence (et non pas de diamètre comme le disent le routard et le petit futé…) et 42m de hauteur, super impressionnant !

Nous prenons ensuite la route des montagnes de la Sierra Norte, toujours dans l’état de Oaxaca. Une longue route sinueuse nous amène au petit bled de Llano Grande, à 3200m d’altitude au milieu des forêts de pin. Nous dégotons une superbe petite cabane avec cheminée, s’il vous plaît ! Elle ne sera pas de trop car à cette altitude, les nuits sont fraîches. C’est donc parti pour de bonnes grillades, une balade dans la forêt et de bonnes nuits de sommeil, la montagne, ça vous gagne ! Les habitants de ces tout petits villages sont des zapotèques et pour protéger leur habitat et leurs coutumes, se sont joints en une communauté d’intérêts et proposent entre autre des services d’écotourisme, comme la cabane que nous avons louée. Il est possible de faire pas mal de randonnées dans le coin, mais les indications pour ne pas se perdre laissent un peu à désirer malheureusement…



Nous redescendons de nos montagnes, direction Hierve el Agua, un site présentant des cascades pétrifiées, un phénomène étrange auquel nous avions déjà assisté en Argentine au Puente del Inca. Il s’agit d’eau chargée en minéraux qui se sédimentent et forment des cascades pétrifiées, on dirait presque qu’elles sont gelées. Le site est splendide, entouré de montagnes au climat aride. Un bassin a été construit et il forme une sorte de piscine à débordement, c’est juste magnifique. Nous restons scotchés devant tant de beauté et nous mitraillons de photos, chaque angle est différent !



Bon, fini la rigolade, nous avons de la route devant nous. Nous prenons la direction du sud-est et nous roulons pendant des heures à travers un paysage montagneux et sec parsemé de cactus. Nous passons la ville de Tehuantepec en pensant trouver un hôtel un peu plus loin, mais ils ne sont pas légion dans la région ! Finalement le bled où nous arrivons à la tombée de la nuit ne semble pas disposer d’hôtel, nous faisons demi-tour sur une quinzaine kilomètres pour retourner à Juchitan où nous cherchons un hôtel correct à un prix raisonnable, plus facile à dire qu’à faire, les hôtels sont ici soit miteux soit hors de prix. Nous atterrissons finalement en bordure de ville dans un hôtel sans grand luxe, mais ça fera l’affaire.

Le lendemain, nous repartons pour Tuxtla Gutierrez, à nouveau de bonnes heures de route, le Mexique c’est grand ! Nous avons repéré dans le Lonely Planet, un gouffre rempli de perroquets verts qui sortent tous en même temps le matin et reviennent le soir, la Sima de las Cotorras. Nous arrivons après 10km de piste (pas toujours facile avec notre voiture faite pour les grandes autoroutes…), mais pas de bol, il n’y a qu’une douzaine de perroquets, les autres ont migré, nous ne sommes pas à la bonne saison ! Merci le Lonely… Demi-tour donc, nous nous dirigeons vers le centre-ville de Tuxtla. Suite à l’expérience de la veille, nous appelons quelques hôtels et campings, mais les prix sont élevés. Un peu au bout du rouleau, nous tombons sur un « hôtel-garage » en bordure de route. C’est un hôtel de passe, du style de ceux que nous avons testés dans la capitale avec le garage juste à côté de la chambre. Nous décidons de « tout faire péter », en avant pour la chambre avec jacuzzi (rien que pour vous faire envie, on a payé 400 pesos, l’équivalent de 32CHF…), nous planquons Sébastien sous des couvertures et nous prenons possession de notre chambre… Une fois le garage fermé, Séb sort de la voiture, à nous le jacuzzi ! Et comme c’est notre 500ème jour, cette chambre de luxe est parfaite pour fêter ça ! Un verre de blanc pour Céline, un verre de rouge pour Yannick, le tout dans un jacuzzi, que demander de plus ?! (Laurent, tu avais raison, il y avait bien quelqu'un qui prenait la photo de nous deux dans notre message du 500ème!!!)

Le matin venu, nous repartons avec Séb à l’arrière de la voiture, ni vu ni connu, parfait ! Programme de la journée : le cañon del Sumidero que nous visitons en bateau, pour un prix surfait malheureusement, mais disons que c’est le meilleur moyen de visiter ce site magnifique. Le canyon fait 1000m de profondeur à certains endroits et nous croisons la route de crocodiles, d’échassiers, de zopilotes (des charognards), mais aussi des déchets dans l’eau, ça c’est le côté un peu moins sympathique. Le canyon est en fait fermé tout au bout par un barrage qui a créé une rivière qui fait jusqu’à 300m de profond par endroit.

Ca y est, nous quittons l’état de Oaxaca, direction le Chiapas et San Cristobal, dont nous avons beaucoup entendu parler, on se réjouit !

=> Album Photos Sierra Norte
=> Album Photos Cañon del Sumidero

vendredi 5 février 2010

Oaxaca, quand la Bretagne rejoint la Suisse

Nous quittons donc les plages du Pacifique pour remonter à 1500m d’altitude et retrouver un climat sec et des nuits fraîches. La route que nous empruntons ne fait pas plus de 250km, mais nous mettons 7h à les parcourir… Des virages à n’en plus finir, on arrive crevés !

Oaxaca (prononcer Wouaraca) est logée dans une vallée aride entourée de montagnes où il fait très chaud la journée, le soleil est brûlant. Notre peau se change en peau de crocodile, ça change de la douce humidité de la mer ! Nous dormons dans un camping dans les hauteurs de la ville avec une jolie vue sur la ville. Le camping est en fait une plantation de maguey, le cactus avec lequel les locaux fabriquent la liqueur de mezcal, original !

La ville est superbe, les maisons ne dépassent pas un étage et sont toutes colorées, les patios sont fleuris, il y a de jolies églises (comme dans toutes les villes mexicaines en fait…), bref un charme fou ! Le Zócalo, la place principale, est empourprée de roses de noël, l’animation est permanente avec des dizaines d’enfants qui jouent avec des tubes en plastique gonflés d’air, c’est excellent !

Dans cette ambiance festive, nous retrouvons Sébastien, un ami breton dont nous avions fait la connaissance il y a tout juste un an, lors de notre cours d’espagnol à Córdoba, en Argentine. Il est de retour en Amérique latine pour un mois de voyage et va nous accompagner pendant quelques jours, c’est cool ! Ca nous fait super plaisir de le revoir et nous nous retrouvons pour le premier soir à sortir avec trois vaudoises en vacances et deux québécois, tous à la même auberge de jeunesse. Une soirée bien sympathique autour d’un pozole, une soupe typique mexicaine, et quelques cuba libre en sortie, juste ce qu’il faut !

Le lendemain, plein de courage et accompagnés de Sébastien, nous partons à l’assaut du site archéologique de Monte Albán. A 2000m d’altitude, il surplombe la ville et de taille plus raisonnable que Teotihuacan avec 300m sur 200, les bâtiments sont construits autour d’une grande esplanade. Il y a un palais, un observatoire astronomique, un jeu de balle (juego de pelota), le premier qu’on voit (il y en aura encore d’autres dans les cités maya). Apparue en 500 avant J-C, la cité connut son apogée entre 350 et 500 après J-C avec près de 35’000 habitants. C’était le grand centre culturel, politique et économique de la culture zapotèque. En 750, la civilisation connut son déclin et la ville fut abandonnée. Des dalles sculptées datant de 500 à 100 avant J-C ont été retrouvées avec des figures humaines. Une des théories dit qu’ils étaient des prisonniers d’autres peuples, voués au sacrifice (on leur coupait leur sexe !).



Ca nous a mis en appétit tout ça (euh, enfin la visite du site…), direction le marché de Oaxaca où on goûte à la viande grillée dans une ambiance surréaliste (vidéo). De la fumée, des odeurs de grillade, des gens qui gueulent à tue-tête, superbe ! Repus, nous finissons par la visite du couvent Santo Domingo, un magnifique bâtiment dont la construction s’est achevée en 1608. L’exposition sur les civilisations préhispaniques et la colonisation est présentée dans les anciennes cellules des moines, on se croirait au Moyen Âge. Un peu fatigués par la journée éprouvante, nous pétons littéralement un plomb durant la visite et nous passerons notre temps à faire des photos de débiles (voir l’album…) Finalement, c’est une de nos meilleures visites ! ;-)

=> Album Photos Oaxaca

mardi 2 février 2010

Les plages du Pacifique, deuxième « round » avec quelques sous en moins

Attention, flics véreux

Bon, Acapulco, c’est fait. Direction le sud ! La traversée de la ville d’Acapulco nous prend au moins une heure et on ne regrette pas de ne pas avoir visité le centre, ça semble pas très joli. A la sortie de la ville, nous nous arrêtons à un mirador pour admirer la vue sur Acapulco (finalement plus joli de loin que de près !). Et là, tac, deux agents du trafic routier nous tombent dessus, soi-disant qu’on a dépassé la vitesse autorisée (alors qu’on roulait à la même vitesse que toutes les autres voitures, mais évidemment, ils n’ont pas arrêté des mexicains…). Ils nous font un numéro bien rôdé : le chef qui se fâche sec et l’assistant qui fait le gentil. Le chef nous demande nos papiers, mais nous refusons de les lui donner, car une fois entre leurs mains, on est foutu (conseil de notre ami Nacho de la capitale) ! Du coup, il demande à son assistant de dévisser les plaques. Céline sort de la voiture en furie et s’interpose devant le gars. Nous demandons d’aller donc au poste de police pour régler cette histoire, car nous savons qu’ils n’ont aucune preuve, mais impossible de leur faire entendre raison. Le « gentil » assistant vient à la fenêtre et essaie d’arranger les choses. Un excès de vitesse coûte officiellement 3000 pesos (240 CHF) soi-disant, il nous demande donc comment on veut s’y prendre pour arranger l’histoire, « entre hommes » comme il nous dit ! Il n’attend qu’une chose, c’est qu’on lui propose de la thune ! Il descend à 500 pesos, mais nous ne voulons lui donner que 50 pesos (Nacho nous a avertis de ne pas donner plus de 50), mais finalement, on s’en sort à 100 pesos (8 CHF). Ben voilà, notre première mauvaise expérience avec les flics, et sûrement pas la dernière ! On a un peu la haine quand même… On vous conseille de bien admirer cette photo d’Acapulco, chèrement payée !

Avec tous ces retards, nous passons la nuit dans un camping au sud d’Acapulco, tenu par des québécois et de facto, remplis de québécois. Sans même savoir quelle langue on parle, les gens nous disent « bonjour », du jamais vu ! Beaucoup de résidents possèdent d’immense « rigs » (camping-car) américains, sur un terrain entièrement aménagé digne d’une maison (cuisine toute équipée, sol en catelles, immense tente pour protéger du soleil,…).

Voilà, cette fois ça y est, nous sommes sur la route pour Puerto Escondido. 8h de trajet pour 400km… Autant dire que la route est vraiment terrible ! Entre les virages dangereux non signalés, les trous dans la route, les chiens errants, les troupeaux de vaches, les autres véhicules qui dépassent sans visibilité, la chaleur, les « topes » (dos d’âne) dans chaque village impossibles à distinguer et qui détruisent nos suspensions, c’est pas une partie de plaisir. Heureusement, on a toujours de quoi se divertir avec les étales de fruits au bord de la route, on fait des folies !

Puerto Escondido, ça surfe du gros

Puerto Escondido, le repère des surfers. Une grande plage avec d’énormes vagues, entourée de grosses falaises à la végétation sèche, bien sympathique. Nous sommes dans un camping tout petit et il suffit de traverser la route pour être sur la plage de Zicatela où sévissent les surfeurs. Nous louons un bodyboard pour la journée pour tester les vagues de Puerto Escondido, ça déchire ! Céline ne s’éloigne pas trop du bord, car au loin les vagues qui cassent sont vraiment grosses. D’ailleurs, elle finit quand même avec un bleu à l’arcade sourcilière suite à un lacérage avec la corde du bodyboard lorsqu’elle se fait retourner dans un gros rouleau. Yannick, moins chochotte, prend de belles grosses vagues et surfe élégamment sur les rouleaux. Néanmoins, il ressort avec des croûtes sur le nez, eh oui, le sable est parfois plus proche qu’on ne le croit quand on plonge sous les vagues ! On est décidément trop vieux pour ces conneries ! ;-)

Dans notre camping, nous assistons à la cueillette des noix de coco, le gars monte à mains nues les cocotiers qui doivent faire dans les 10-15m, un vrai exploit ! S’en suit une orgie d’eau de coco avec les autres résidents du camping, arrosée de rhum, c’est assez joyeux ! Comme on mange pas mal de noix de coco ces temps, on va quand même se renseigner sur ses propriétés nutritives sur le net et on se rend compte que c’est à 90% des graisses, ouh la la, va falloir calmer la consommation !

=> Album Photos Puerto Escondido



Zipolite, à poil !

Notre dernière étape sur la côte Pacifique se nomme Zipolite, « la playa de los muertos » (la plage des morts). Un petit cousin de Céline est d’ailleurs décédé dans les eaux de ce lieu il y a quelques dizaines d’années, on est ainsi prévenu. Les eaux sont effectivement très dangereuses à cause de puissants courants de fond qui poussent vers le large et les grosses vagues qui s’écrasent près de la plage. On assiste d’ailleurs à un début de noyade, une fille est allée un peu trop loin et n’a plus son fond pour contrer le courant, elle a bien du mal à revenir et est finalement secourue par quelqu’un. Le secouriste arrive une fois qu’elle est sur la plage… A côté de ça, Zipolite est aussi connu pour sa plage nudiste, il y a des culs nus de partout, mais pas toujours des très agréables à regarder…

Notre camping est carrément sur la plage, on sort de la voiture et on a les pieds dans le sable, génial ! Du coup, c’est le lieu idéal pour admirer les couchers de soleil et ceux-ci sont vraiment magnifiques. Le soleil se transforme en grosse boule de feu juste au-dessus de la ligne d’horizon, avec un dégradé du jaune au rouge, on n’a jamais vu ça, on reste scotché !

A part se baigner, se balader sur la plage, manger des salades de fruits exotiques, jongler (pour Yannick), lire (pour Céline), jouer au frisbee avec Rogier, un hollandais bien cool, de longues discussions avec Marie et Pascal, un couple de jeunes québécois super sympas, ben rien à signaler ! ;-) Ah oui, on apprend petit à petit le québécois et on peut déjà vous poser la question « restez-vous icit pour un bout’ ? » (vous êtes ici pour longtemps ?) et « c’est fou les maringouins icit » (y a beaucoup de moustiques ici). Dommage qu’on puisse pas vous donner un aperçu de l’accent par écrit. Dès qu’on avance dans notre apprentissage, on ne manquera pas de vous faire partager tout ça !

Bon, il est temps de quitter les plages, on a besoin de la montagne maintenant !

=> Album Photos Zipolite