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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

vendredi 29 janvier 2010

Soirée mousse pour le 500ème !


500
ème jour de pur bonheur !


Festoyé comme il se doit.
Yeah Baby ;-)

dimanche 17 janvier 2010

Volcan Paricutín, ça fait mal aux fesses !

En 1943, un volcan s’est éveillé et a décidé de déverser de la lave sur les villages environnants pendant pas moins de 8 ans. L’histoire nous intrigue et nous décidons de rendre visite à ce fameux volcan. Nous louons des chevaux pour la circonstance et nous trottons allégrement pendant 5 heures à travers des champs de lave et de sable noir sur lesquels de la végétation a poussé, c’est juste magnifique (vidéo) ! L’ascension du volcan de plus de 400m de haut se fait par contre à pied et c’est pas si évident dans le sable, en réalité on fait deux fois la montée puisque nos pieds glissent à chaque pas. La vue d’en-haut est superbe, le cratère est parfait, et nous redescendons dans le sable en faisant des grands pas, on se prendrait presque pour des cosmonautes sur la lune, super fun (vidéo) !



On visite aussi l’unique reste du village de Paricutín qui a été entièrement enseveli : le clocher de l’église est encore visible au milieu de monceaux de lave transformée en pierres et rochers. C’est une vision assez étonnante.

Le côté moins agréable de la balade, c’est… les fesses ! C’est la première fois que Céline monte à cheval et Yannick n’est pas non plus un pro en la matière. On serre les dents, mais on a bien mal au cul et aux jambes, surtout quand les chevaux trottent (vidéo). Céline se retrouve avec un énorme bleu sur le genou et les deux on marche les jambes écartées, faut voir l’équipe ! Et puis le cheval, ça se conduit pas comme une voiture, celui de Céline ne veut pas avancer et s’arrête en cours de route, part à gauche, à droite, et tend des pièges à sa cavalière, comme passer juste sous un arbre, du coup elle doit éviter que la branche ne lui fouette le visage. Yannick rigole bien, car son cheval à lui est bien discipliné !

On n’aime pas trop parler de ça normalement, mais nous devons bien avouer qu’on est un peu triste à la vue de tous les déchets rencontrés en route. Même dans le cratère on trouve des bouteilles en PET, de l’alu, du plastique, enfin bref, toutes sortes de déchets non biodégradables. Ca fait de la peine de voir la nature ainsi souillée… Notre campement n’est pas mieux non plus, comme c’est dimanche, plein de familles sont venues faire un pique-nique et laissent derrière elles tous leurs déchets, pas très sympathique pour les suivants et les nettoyeurs !

Nous quittons le volcan et ses nuits fraîches, direction les plages du Pacifique et ses nuits pleines de moustiques !

=> Album Photos Paricutín

mercredi 13 janvier 2010

Pátzacuaro, Nouvel An 100% francophone

A Pátzcuaro, nous trouvons un super joli camping (mais avec une gérante un peu mégère) et rencontrons plein de gens très sympas : les québécois Céline Dyon (si si, on a passé Nouvel An avec Céline Dyon !) et Yvon, Ginette et Pierre et les français Patricia et Richard partis pour 3 ans de voyage en Amérique Latine avec leur bus Peugeot aménagé-maison (héhé, y en a qui partent plus longtemps que nous !). Pour le Nouvel An, nous nous organisons un festin de roi, chacun prépare un plat. Au menu :

- Apéritif : nachos mexicains (chips) avec sauce au thon, guacamole et fromage liquide (on vous entend jusqu’ici, non c’est pas de la fondue les français Patricia et Richard !)
- Entrée : ananas garni au poulet et sauce cocktail super bien présenté dans un ananas frais
- Plat principal : poulet sauce aux herbes avec sa purée et ses petits légumes à la vapeur
- Dessert : bananes et ananas flambés avec sa glace à la vanille et son coulis de chocolat
- Et tout ceci arrosé de vin rouge, piña colada, cuba libre et mousseux !

On vous laisse deviner le plat que nous avons fait… ;-) L’ambiance est excellente, réchauffée par un bon feu de bois (heureusement, car ça caille un max !) et à 6h du mat, on se décide à se coucher !

Le petit village de Pátzcuaro est tout chouquinet, les rues sont entièrement pavées, toutes les maisons se ressemblent, façades blanches et rouges, toit en briques, enseignes peintes en noir avec la première lettre de chaque mot en rouge. Le gardien du théâtre nous fait visiter l’ancien couvent qui fait maintenant office de lieu de spectacle et nous conte toutes les légendes de la région. Un monsieur fort sympathique qui nous emmène sur le toit du théâtre pour admirer la vue, c’est superbe ! Nous voyons le lac entouré de montagnes, c’est très joli mais il faut savoir que le lac est tellement pollué qu’il est tout brun et les fameux poissons blancs qui sont toutefois encore pêchés ne sont plus très sains (mais tous les restaurants les proposent encore…). On est loin de la beauté du lac de Valle de Bravo que nous avons quitté il y a quelques jours.

La grosse erreur du séjour à Pátzcuaro, c’est la visite en bateau de la fameuse île de Janitzio… une petite île au milieu du lac envahie par les restaurants et les magasins de souvenirs, où tout le monde nous harcèle pour manger du poisson blanc pollué ou acheter des tableaux horribles. Passé les ruelles touristiques, l’île est toute sale de déchets… Des faux pêcheurs font semblant de pêcher à l’ancienne mode et 5min après, viennent demander de l’argent aux touristes. Et le clou du spectacle, ce sont des groupes de musique sur le bateau qui jouent tellement mal qu’on a mal aux oreilles et qui font la collecte après le « concert ». Bref, un attrape-touriste en puissance, pourquoi on s’est déjà embarqué là-dedans ?! On sait plus trop…

Nos têtes après avoir visité l'attrape-touristes...


Par contre il paraît que les villages autour du lac sont mignons et méritent la visite pour leur artisanat. Nous nous lançons donc dans ce petit tour, notre premier arrêt nous permet d’admirer des masques en bois utilisés par les indiens Purépechas dans leurs danses (vidéo) pour des célébrations comme la fête des morts. Notre deuxième étape est sensée nous permettre d’acheter du miel artisanal, mais personne n’a jamais entendu que c’était une spécialité du village (merci le guide Petit Futé ! Cela rappellera quelque chose à certains…). La pluie se met à tomber et bientôt, c’est le déluge. On se dit qu’à la ville de Morelia, que nous avons traversée avant d’arriver à Pátzcuaro, nous pourrons peut-être nous balader un peu. Arrivés sur place, il pleut encore plus fort et on se rabat sur le supermarché pour faire quelques courses. On repart de Morelia en ne connaissant finalement que le marché artisanal de sucreries (visite incontournable pour Yannick…) et la superbe rue principale (en voiture), super ! Pourtant ça a l’air d’être une ville magnifique…

Nous repartons de Pátzcuaro, sans avoir pu profiter pleinement du lieu, puisque la pluie ne semble pas nous quitter. On espère que la prochaine étape sera moins pluvieuse, surtout que le programme est plutôt à l’extérieur !

=> Album Photos Pátzcuaro

Valle de Bravo, une vitre cassée pour Noël, ah ben bravo !

Pour passer Noël, nous choisissons le petit village de Valle de Bravo à quelques 250km au sud-ouest de la capitale. Un magnifique lac, des montagnes, des forêts de pin, bref, tout ce qu’on aime ! Nous arrivons assez tard dans la journée et nous cherchons le « Campamento Monte Alto » que nous avons repéré sur Internet. Un gars de l’office du tourisme se propose de nous y conduire avec sa moto afin que nous ne nous perdions pas, qu’est-ce qu’ils sont sympas ces mexicains ! Nous sortons du village et nous commençons à nous enfoncer dans la forêt, le bitume fait place à un chemin de terre et de pierre en piteux état, l’angoisse avec notre Dodge faite pour de l’asphalte ! Après au moins 20 minutes de grimpette dans les bois à deux à l’heure, nous arrivons au fameux Campamento Monte Alto, une réserve écologique qui semble bien sympathique, mais impossible d’accès sur les derniers mètres, on n’a pas un 4x4 et le mec de l’office du tourisme ne semble pas le remarquer avec sa moto-cross… Nous décidons donc de redescendre, on veut pas trop camper sur la route au milieu des bois et en avant pour une nouvelle cavalcade dans la voiture (sur le chemin défoncé bien sûr !). Une fois sur le bitume, c’est bizarre, les suspensions et la direction font des bruits bizarres, purée, notre voiture a bien morflé ! Merci l’office du tourisme, ils auraient pas pu nous prévenir ?!

Retour donc case départ, nous repassons par le village de Valle de Bravo et nous échouons finalement à un débarcadère, la nuit déjà bien avancée. Nous posons la voiture entre deux jeeps de flics, avec l’accord du propriétaire du lieu, on se sent en sécurité ainsi ! Le lendemain, nous partons à la recherche d’un camping plus facile d’accès…Nous en trouvons un super au bord de l’eau qui semble au premier abord pour un autre style de véhicules que le nôtre. Il n’y a que des grands rigs/trailers des USA, c’est-à-dire des immenses camping-cars qui ressemblent plus à des maisons qu’à des véhicules, dieu sait le prix de l’emplacement ! Mais le propriétaire Agustin est adorable et nous fait un prix d’ami pour les quelques jours que nous allons passer, ouf, on va pas casser la tirelire ! Et en plus finalement on est tout seul dans ce camping, seuls avec les chiens du lieu, c’est parfait !

Nous passons donc Noël autour d’un bon feu de bois, un grill à se relever la nuit, des bananes au nutella en dessert et surtout en compagnie des deux gardiens du camping, un berger allemand de 8 mois, Nico, qui pense qu’à jouer et un dog allemand, Tyson (!) qui ronfle quand il dort (vidéo). On est pour le moins en sécurité ! La panse bien remplie, réchauffés par le feu (ça caille pas mal la nuit…), les dents lavées, nous sommes prêts à nous mettre au lit quand tout à coup le système de verrouillage centralisé de la voiture fait des siennes… On se retrouve au froid, la voiture fermée et le moteur en marche (on n’est pas fier, mais on a allumé la voiture 5 min pour mettre une briquette comme on dit chez nous…). Super, il est 1h30 du mat, dans la nuit du 24 au 25 décembre et ça pèle ! Et là on se flagelle car on n’a qu’une clé et on savait que le verrouillage déglinguait sur cette voiture… Bref, on fait appel à Agustin pour qu’il nous aide mais malgré sa bonne volonté, toutes les solutions tombent à l’eau : le serrurier du bled est en vacances à Acapulco, les voleurs de voiture sont aussi partis en vacances (heureusement pour nous d’ailleurs) et les flics sont bourrés au bar… Super ! Et notre Dodge, le moteur en marche, continue à chauffer à fond la voiture, avec un réservoir plein… Ultime solution : casser une vitre, mais laquelle sera la moins chère à remplacer ? On se décide pour celle du passager, Céline aura qu’à mettre un pull ! Pfff on dirait Gaston la Gaffe au Mexique… Une soirée de Noël dont on se souviendra ! ;-)

Malgré ce petit incident assez drôle quand on y pense, nous passons de belles journées à Valle de Bravo. Petites balades dans les montagnes avec des villas luxueuses de riches chilangos (les habitants de México City), dans le joli village de Valle de Bravo, tour en bateau avec une famille mexicaine et farniente accompagnés de nos deux fidèles gardiens à poil. Parfait pour ces « vacances de Noël » ! Le tour en bateau, c’est quand même un sacré bonus. Lorena et Alejandro de México DF (la capitale) nous proposent de les accompagner pour une balade sur le lac avec leur bateau amarré au ponton du camping. Nous profitons d’une magnifique journée et nous irons même jusqu’à piquer une tête, bien rafraîchissant ! Nous sommes invités à goûter au ceviche de la région (du poisson cru mariné dans du citron, un délice) dans un petit resto sur pilotis et le soir, nous passons chez eux pour partager… une fondue suisse ! Nous passons une super soirée et repartons avec une excellente bouteille de tequila et du chocolat… y a pas à dire, les mexicains savent recevoir, merci à vous !!!

Nous repartons donc de Valle de Bravo, direction la ville la plus proche : Toluca, pour remplacer la vitre que nous avons cassée… à la pierre. On fait donc les casses de bagnoles pour trouver une vitre d’occas à un bon prix, ça nous prend des heures, les mecs sont durs en affaire ! La bonne nouvelle, c’est qu’on a cassé la vitre la moins chère, super ! Ensuite, il faut trouver un atelier mécanique qui installe les vitres… on limite au max les dépenses et on arrive à s’en sortir pour 600 pesos, l’équivalent de 50CHF. Hm, on peut encore s’estimer heureux…

Une vitre quasi toute neuve en place, on reprend la route direction l’ouest. Comme la journée est déjà bien avancée, nous trouvons le moyen de dormir dans la campagne, sur le terrain d’un paysan, juste à côté de sa maison. A nouveau, les gens sont vraiment très hospitaliers et ils ne rechignent jamais à nous proposer des terrains sécurisés pour passer la nuit, c’est bien agréable ! Le lendemain matin, ça caille tellement, l’herbe et les vitres sont toutes gelées, qu’on déjeune même pas, on repart direct pour avoir du chauffage et nous nous cherchons un coin sympa pour passer Nouvel An.

=> Album Photos Valle de Bravo

lundi 11 janvier 2010

Un village fantôme et des cités coloniales de toutes les couleurs, la boucle nord est bouclée !

Real de Catorce, le village fantôme

Nous poursuivons vers le nord en empruntant une immense autoroute toute droite sur des centaines de kilomètres au milieu du désert. De petites cahutes de branches et plastique jalonnent le bord de cette autoroute, habitées par des familles vivant dans une précarité extrême et composées exclusivement de femmes et d’enfants. Toutes vendent des peaux de serpents ou de rongeurs et font des signes aux voitures pour demander l’aumône. Au début, on ne comprend pas très bien ce qu’elles font ici, il n’y a absolument rien à part du désert et quelques stations-services. A l’une de celles-ci, nous proposons des fruits à ces femmes, mais au lieu de cela elles nous demandent des dollars et ne nous remercient même pas pour les fruits. Nous comprenons alors la situation. En fait il faut savoir que cette autoroute est celle qui mène le plus rapidement à la frontière avec les Etats-Unis et ces familles sont en fait à la recherche de fonds ou d’un transport les emmenant à cette fameuse frontière. Les maris semblent absents, sont-ils déjà aux USA pour travailler ? Les familles restées seules au pays veulent-elles aussi tenter leur chance ? Toujours est-il que cette misère est triste à voir.

Les 25 derniers kilomètres du jour se font sur une route entièrement pavée (dur pour les suspensions !), nous montons dans les montagnes désertiques et devant nous un tunnel creusé à même la roche où le croisement est impossible sur 2.5km. Nous débouchons sur le petit village de Real de Catorce, perché à 2750m d’altitude, un village fantôme mais qui fut une des villes minières les plus prospères de l’époque. Fondée en 1779 après la découverte d’importants gisements d’argent, le village connaît un développement rapide avec la construction de belles demeures, une majestueuse église, un hôtel de la monnaie où sont frappés les pesos et la population croît à 15'000 habitants. Mais au début du XXe siècle, le cours de l’argent baisse et la belle cité se trouve ruinée. Les gens fuient et ne subsiste à présent qu’un village voué au tourisme avec ses édifices de pierres à moitié en ruine, on se croirait au Far West ! D’ailleurs de nombreux films ont été tournés dans ce décor, comme "Le Mexicain" avec Brad Pitt.

Nous arrivons en fin de journée et quelques heures après, il pleut des cordes (une sacrée roille comme on dirait par chez nous). Notre projet de petit barbecue étant râpé, nous filons dans un resto manger une pauvre pizza du style « Pizza Family » de la Migros, mais soi-disant concoctée par un cuisinier italien… Nous passons la nuit dans notre voiture à côté de la Plaza de Toros (à l’époque utilisée pour les corridas), la pluie ne cesse de tomber et nous nous réveillons le matin avec un froid de canard, on a perdu pas mal de degrés dans l’histoire, il doit faire dans les 7º ! En prime, la voiture ne démarre pas, les pédales de gaz et de freins ne répondent plus… et on se trouve dans le village le plus paumé de tout l’intérieur du Mexique, super ! Yannick tente une petite vérif’ du moteur, mais ne trouve pas grand-chose à redire, il remet un peu d’essence dans les injecteurs et finalement la voiture se décide à redémarrer, on n’y comprend rien du tout ! On se lance quand même dans un petit tour à pied du village sous la pluie battante et nous laissons tomber notre idée initiale ; une balade à la montagne sacrée des indigènes Huicholes qui viennent communier avec leur dieu à l’aide des effets hallucinogènes du cactus de la région. Il paraît que le panorama sur la région est magnifique d’en-haut, mais d’en-bas, nous on voit que du brouillard !

Nous repartons donc de Real de Catorce un peu déçus, car finalement nous n’avons pas fait grand-chose à part se les peler !

=> Album Photos Real de Catorce

Zacatecas, une tequila et le froid passe

Nous continuons donc notre avancée dans le désert en redescendant au sud sur la ville de Zacatecas. A nouveau, nous sommes quasiment les seuls sur cette route rectiligne, seuls d’immenses cactus ressemblant à des arbres ponctuent le paysage. Nous voyons notre jauge à essence descendre dangereusement vers la réserve et toujours pas de station-essence Pemex en vue (la seule marque disponible au Mexique qui produit son propre pétrole, ...du gouvernement!). On commence à avoir un peu les jetons, car il n’y a vraiment rien par ici ! Finalement, juste après que la lumière de la réserve s’enclenche, nous apercevons l’enseigne vert-rouge de Pemex, ouf, on est sauvé ! La prochaine fois c’est promis, on fera le plein dès que possible, apparemment, on peut pas trop jouer à ça dans le désert…

Ca y est, nous arrivons dans la ville de Zacatecas et cette fois, nous prenons une chambre dans une auberge de jeunesse, il faut dire que ça fait près de 5 jours qu’on n’a pas eu de douche, beurk ! ;-) Au milieu du désert, la ville de Zacatecas a elle aussi construit son succès sur ses gisements d’argent, qui sont encore exploités d’ailleurs. Le centre historique est très beau, les bâtiments coloniaux très bien conservés et les pittoresques ruelles escarpées aux maisons colorées sont charmantes. Nous faisons travailler nos gambettes en montant au Cerro de la Bufa d’où la vue sur la ville est magnifique, mais on sent qu’on est à 2500m d’altitude, le souffle est court ! On redescend en ville en empruntant un téléphérique suisse, si si, des années 70 !

Nous ne nous éternisons pas trop à Zacatecas, car là aussi, ça caille un maximum. La nuit on doit approcher les 0º, bien sûr pas de chauffage, Céline dort en cosmonaute, mais rien n’y fait, on est congelé ! C’est fou ça, on pensait pas qu’il pouvait faire aussi froid dans le désert, car même la journée, on quitte pas la grosse polaire. Du coup, pour se réchauffer, on est obligé de goûter à la tequila locale un soir avec les autres clients de l’auberge. La vie est dure ! Bref, on reprend donc notre voiture (euh, on attend que la tequila s’évapore quand même), qui démarre de nouveau nickel (ah ces voitures ricaines…), et on fait route sur le sud.

=> Album Photos Zacatecas

Guanajuato et ses momies

Guanajuato, une petite ville super sympa construite sur plein de collines et bénéficiant d’un climat bien plus agréable qu’au nord d’où nous arrivons. La ville est telle un emmental troué de partout (pour les novices, non le gruyère n’a pas de trous !), il y a des tunnels de partout ce qui rend la circulation assez compliquée, trop compliquée pour nous, nous la visitons à pied ! Les petites ruelles sont très mignonnes et on passe des heures à flâner dans cette cité inscrite à l’Unesco et connue comme la « perle des villes coloniales ». A nouveau, Guanajuato a connu l’opulence au XVIe siècle grâce à ses mines d’or et d’argent.

Comme tous les mexicains visitant cette cité, nous décidons de tenter l’expérience du musée des momies. Plus d’une centaines de momies plus vraies que nature sont exposées derrière des vitres, nues ou avec leurs habits d’origine. Ces momies sont en fait le résultat d’un phénomène totalement naturel. Les minéraux contenus dans la terre et les conditions atmosphériques particulièrement sèches font qu’un corps se momifie en à peine 5 à 6 ans… On ressort un peu effrayés par ces visions macabres, mais les mexicains, visiblement ravis, prolongent l’expérience en achetant des sucreries à l’effigie de la mort représentée par une tête de mort… Charmant !

Nous voici donc sur le chemin du retour à México City pour y passer quelques jours. Il faut notamment retourner dans quelques magasins pour des produits qui ne fonctionnent pas, comme un convertisseur d’allume-cigare qui a cramé dès la première utilisation, une cassette pour l’ipod qui fait un bruit de casserole et notre réchaud à gaz avec la bouteille dont il manque le détendeur… Eh oui, au Mexique il faut s’attendre à ce que rien ne fonctionne du premier coup, il faut avoir BEAUCOUP de patience… ;-)

=> Album Photos Guanajuato

Pâtisserie "La Rue du Soleil"
Ouvert depuis hier à cause de peines d'amour
Guanajuato

Des pyramides aux missions franciscaines, un début sur les chapeaux de roues

Les premiers pas au volant de notre nouvelle voiture ne sont pas si faciles, surtout dans la ville de México. C’est Yannick qui s’y colle et il se débrouille pas si mal. Il faut avoir les yeux partout, des voitures peuvent déboucher de n’importe où ! Mais finalement, la circulation est globalement assez fluide, il faut juste avoir le cran de se lancer… La loi du plus fort prend tout son sens !

Pyramides de Teotihuacan et une nuit chez les flics

Notre première étape est le site archéologique de Teotihuacan, au nord de México. Sur la route qui nous y emmène, nous croisons des dizaines de gens à pied une torche à la main, ou en vélo avec un tableau religieux sur le dos, ou encore en camion avec le grill à l’arrière, et tout ceci sur l’autoroute ! Ils sont en fait en pèlerinage pour la fête de la Vierge de Guadalupe, c’est fou ce que la foi peut faire ! Nous arrivons en fin de journée au site archéologique et nous nous renseignons auprès des gardes pour un lieu où camper gratuitement. Nous nous posons au bord de restaurants qui longent les ruines, mais quelques heures plus tard, une voiture de police débarque et nous propose de la suivre pour un endroit encore plus sécurisé. Nous nous retrouvons carrément à la caserne dans le parking des flics ! Notre Dodge au milieu de deux voitures de patrouilles et la radio de la police en bruit de fond, nous dormons comme des bébés ! Une petite « propina » (pourboire) au flic de garde pour une bière et l’affaire est faite !

Le lendemain, nous profitons du site en début de matinée sans la nuée de touristes, seuls d’étranges adeptes de quelque mouvement spirituel New Age nous accompagnent sur la plus grande pyramide du site : le temple du Soleil. Avec ses 64m de haut, 224m de base et un million de mètres cubes de pierre, elle est immense ! La pyramide de la Lune tout au nord du site est plus petite avec 42m de haut, mais la vue depuis celle-ci est incroyable, on se rend compte de l’étendue de cette cité. Teotihuacan a été fondée aux environs de 100 avant J-C et l’apogée de la civilisation se situe entre 450 et 650 après J-C avec près de 200'000 personnes. La ville faisait à l’époque 20km2, mais vers 700-750 après J-C, la civilisation des Teotihuacan a totalement disparu, on ne sait pas trop pourquoi. Probablement une invasion barbare venant du nord, des américains ?! En tout cas, quand Cortès a débarqué avec ses troupes, il n’a rien vu de la cité qui était recouverte d’une épaisse couche de terre. Pour une fois que les espagnols n’ont pas détruit un site pré-colombien !

=> Album Photos Teotihuacan

Querétaro, musique maestro

Notre première visite dans l’une des villes coloniales du nord de México est Querétaro. Une ville au centre historique magnifique avec de jolies maisons pleines de couleurs, de petits stands d’artisanat, des ruelles piétonnes, un zocalo (place principale) romantique avec ses arbres joliment taillés, ses roses de noël, ses guirlandes de piñatas (ces étoiles de papier mâché renfermant des surprises pour les enfants), c’est superbe ! Et comme c’est samedi, il y a plein d’animations dans les rues, dont des musiciens qui se donnent en spectacle gratuitement (vidéo), un concert de nases (vidéo), des artistes de rue de toute sorte, on s’ennuie pas. Nous avons aussi la chance d’assister au premier concert d’une tournée de l’orchestre de la Défense Nationale à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance (en 2010). Du classique, de la musique des mariachis, on vous laisse apprécier (vidéo) et en prime un feu d’artifice sur fond de bonnes blagues à la sauce Yanock… (vidéo)

Nous découvrons aussi une toute nouvelle lumière sur le tableau de bord de notre voiture… celle du moteur ! Nous passons dans un garage et le scanner rend son verdict, il y a un problème avec le catalyseur, il faut le changer… Super, on n’a même pas fait encore 500km ! On digère la nouvelle… Mais un peu plus tard, on se couche quand même sous la voiture et en fait, le catalyseur, il n’existe plus ! Apparemment, il a déjà été viré et un long tube le remplace… Bon ben voilà, problème réglé ! ;-) Oui ok on roule avec un 3.3L sans catalyseur, mais c’est le mieux que l’on puisse faire ici, si vous voyiez les monstres V12 ricains qui pullulent ici…

=> Album Photos Querétaro

San Joaquin et la Sierra Gorda, aglagla

Après toutes ces journées à chercher une voiture dans la capitale, la nature nous manque, nous décidons donc de partir à l’assaut de la Sierra Gorda, une réserve naturelle de montagnes et forêts. La route passe d’abord par des paysages désertiques, puis commence à grimper fort. Le désert fait place aux forêts de pin avec leur odeur si typique et nous arrivons au petit village de San Joaquin, super joli avec ses maisons toutes colorées. Température moyenne : 14º… La journée au soleil il fait chaud, mais sitôt la nuit arrivée, la température baisse rapidement ! Nous campons dans une forêt aménagée pour les picnics, c’est super sympa, mais purée comme on se les gèle ! Le lendemain, nous tentons une visite aux grottes de los Herreras, mais c’est fermé. C’est pas grave, il y a aussi des cascades à visiter… Et bien on a beau chercher, on ne trouvera jamais ces chutes d’eau, c’est tellement mal indiqué et les informations des locaux ne sont pas toujours très précises… Cela nous amènera quand même sur de beaux points de vue des différentes vallées, c’est une région magnifique.

Puente Ayutla autour d’une cerveza

On reprend la route, direction le nord. Nous traversons toute la Sierra Gorda avec ses montagnes arides de plus de 3000m, on se demande où cela va nous amener avec cette route qui n’arrête pas de tourner, on se croirait au bout du monde. Puis la route redescend et nous entrons dans une région plus basse, plus humide et plus chaude. Pour la nuit, nous nous arrêtons près d’un petit restaurant à côté du pont Ayutla et le long d’une rivière aux eaux turquoise et chaudes. Nous faisons la connaissance d’un groupe de mexicains qui nous invite à boire des bières. Quelques-uns habitent les Etats-Unis depuis près de 15 ans et sont de retour pour les fêtes de fin d’année. On apprend ainsi que la majeure partie des mexicains vivant aux USA n’ont pas de papiers et pour revenir voir leur famille, il leur faut à chaque fois passer la frontière à pied… une semaine à travers le désert avec tous les dangers que cela représente (notamment des agressions). Et en plus ça coûte très cher, entre 2000 et 3000 dollars pour passer ! Les ricains, eux, n’ont pas de problèmes à passer la frontière dans les deux sens…

Conca et sa mission franciscaine ...réussie

Nous repartons le matin sur la route en faisant une petite halte dans le village de Conca qui possède une magnifique mission construite par les franciscains. A l’époque, les indigènes ont contribué à sa réalisation en ajoutant des images populaires de leur propre culture. Des sculptures d’aigles ou de jaguars côtoient ainsi des effigies du Christ.

=> Album Photos Sierra Gorda