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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

lundi 30 mars 2009

El Bolson et la mysterieuse disparition des chaussettes...

El Bolson est une petite ville entouree de montagnes bien tranquille pour y passer quelques jours en camping. Une feria artisanale connue loin a la ronde nous enchante avec ses produits locaux. On fait une razia de confitures et de miel, que de poids en plus a porter dans nos sacs deja super lourds! Mais qu'est-ce que c'est bon! Il faudra vraiment qu'on fasse le calcul du nombre de kilos de miel et de confitures qu'on ingere depuis qu'on est arrive en Argentine... c'est enorme!
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On decide de se lancer dans une petite rando au "Cajon del Azul". L'office du tourisme nous indique un bus qui part a 9h du matin pour rejoindre le debut de la rando, mais comme nous l'avons experimente plusieurs fois en Argentine, les informations delivrees par l'office du tourisme ne sont pas toujours tres fiables! Effectivement, nous sommes une dizaine de personnes a attendre en vain le bus puisqu'en realite, c'etait a 8h qu'il passait... On est tous verts et on est oblige de se partager des taxis!
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Le chemin balise que nous empruntons passe a travers la foret encombree d'arbres desseches. Il y a du bois mort de partout, c'est un vrai binz! On imagine mieux maintenant le travail enorme des gardes forestiers en Suisse, car les forets chez nous sont nickel! (un peu trop meme?) En tout cas, le restultat ici est un risque d'incendie tres eleve, la moindre etincelle et c'est toute la foret qui prend feu.
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Une fois atteint l'objectif de notre balade, nous ne sommes pas decus! Nous decouvrons une riviere de montagne couleur turquoise et si transparente, meme au Bresil, on n'est pas sur d'avoir vu une eau aussi claire! Par contre elle est glaciale, on ne s'y baignerait pas!

Il faut que l'on vous raconte la mysterieuse disparition des chaussettes de Yannick. Comme nos chaussettes ne sentent pas toujours la rose, nous les faisons aerer apres la rando et Yannick met les siennes sur un banc avec des pierres par dessus, au cas ou il y aurait un peu de vent. Mais le matin, plus de chaussettes! On se dit qu'on ne peut pas nous les avoir volees, elles puaient beaucoup trop! On soupçonne donc des buses qui nous volent autour dans le camping et qui ne sont pas farouches pour un sou. Elles chopent tout ce qui traine, normalement c'est plutot de la nourriture, mais peut-etre qu'elles se sont dit que ces chaussettes seraient parfaites pour construire leur nid! Pfff on n'en sait rien, on constate juste qu'on a fauche les chaussettes de Yannick!

Dans le camping que nous avons choisi, nous tombons sur Jeremie que nous avions rencontre la premiere fois a San Martin de Los Andes. Et ceci, totalement par hasard! Avec un couple germano-chilien, Patrik et Carolina, nous allons boire une bierre artisanale au festival del Lupulo (houblon en espagnol). Le festival se tient sur un terrain vague a l'exterieur de la ville, on se croirait presque au Paleo! Par contre il fait un froid de canard, heureusement que la biere est la pour nous rechauffer! On assiste a l'election de miss Lupulo, aux discours des officiels, puis de la musique folklo argentine dont on ne raffole pas beaucoup...

Comme la saison d'ete touche a sa fin, nous decidons de faire un grand bon en avant en nous dirigeant rapidement vers Ushuaia. Comme il n'y a pas de terminal de bus a El Bolson, il nous est plus difficile d'organiser le voyage (qui va durer 3 jours...), nous prenons donc un bus pour la ville la plus proche a 3h de route, Esquel. De la, nous planifions notre voyage, nous partons le soir a 22h30 pour n'arriver que le lendemin soir a Rio Gallegos ou nous devons passer une nuit. La ville est bien glauque et on est content de repartir le lendemain matin! Le dernier trajet nous prend plus de 14h dont 4h pour passer les 4 douanes avec le Chili pour arriver enfin a Ushuaia, epuises et avec un mal de fesses pas possible, apres plus de 48h de bus dans le desert...
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Derniere petite anecdote, nous ne pouvons terminer ce message sans vous faire part de la maladie qui affecte tous les habitants de ce continent et qui apparemment est tres contagieuse, car il semble que nous l'ayons aussi contractee. En effet, nous sommes tous deux atteints par le syndrome de la "sachetite" (copyright Yeah Baby Latina), une maladie qui nous pousse a emballer tout ce que nous avons sous la main, a conserver minutieusement tout sac en plastique dont nous heritons a chaque achat et surtout, a les classer par taille, materiau et couleur. Car a chaque objet, son sachet en plastique, c'est toute une science! On peut meme multiplier les couches, en emballant separement les objets qui courent le risque de couler par exemple.

On vous entend deja, les ptits suisses ecolos, crier au scandale. Mais ne vous meprenez pas! Au debut de notre voyage, nous etions offusques par tant de gaspillage et nous nous sommes meme battus dans les supermarches pour ne pas se laisser envahir par tant de sachets plastiques. Nous arrivions avec nos sachets usages en pensant les reutiliser, mais que neni! Impossible de faire entendre raison a ces malades du sachet, les employes des supermarches sont tous gravement atteints et on avait l'air ridicules avec nos sachets recycles dans la main... Ils ne voulaient pas en entendre parler.
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C'est une vrai epidemie ici et personne n'y coupe, les backpackers que nous avons rencontres sont aussi tous atteints par ce syndrome de la sachetite. Mais rassurez-vous, au contraire de certains locaux, tous les vieux sachets sont jetes a la poubelle, un autre grand sachet, on vous l'accorde. Mais au moins, il finit a la decharge et pas dans la nature, comme nous avons souvent pu l'observer durant notre voyage!
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PS. Samedi 4 avril, nous feterons notre 200eme jour de voyage ;-) !

dimanche 22 mars 2009

Yeah Baby Latina News

Hola a todos,
On espere que tout le monde va bien et que vous avez profite a fond d'une belle saison d'hiver. On imagine que pour certains elle n'est pas encore terminee, merci les irreductibles. Et avec le max de neige que vous avez, "si ca continue comme ca on skie au mois de juillet"! Bon ceci etant dit, on ne veut plus en entendre parler, parce que louper une saison pareille c'est du suicide !!!

Ben nous en attendant, on ne chome pas, on essaie toujours de vous faire partager nos aventures comme si vous y etiez. Vous pourrez retrouver plein de nouveaux messages et d'albums photos avec des commentaires rediges selon l'humeur du jour.

Si vous suivez bien, vous aurez remarque que l'on a rajoute 2 petites rubriques sur le cote gauche. Il y a un compteur avec le nombre de jours depuis le debut de notre voyage (merci Yannick, il y a passe quelques heures a l'adapter au blog) et aussi une liste des blogs de quelques personnes que l'on rencontre durant notre periple.

Bien sur, on attend vos messages car ca fait bien longtemps qu'on n'a pas de vos petits commentaires tordus. Du coup, on est oblige de demander a d'autres backpackers de nous en poster pour se rassurer et ainsi se dire que l'on a encore des amis !!!

Et pour finir encore un bon anniversaire a Yannick qui a fete ses 35 ans hier au bout du monde !!! Tout ca avec une bonne bouteille de Malbec, un bon repas, sa petite femme et une plaque de chocolat suisse (oui c'etait un de ses cadeaux!).



dimanche 8 mars 2009

Bariloche, la Suisse en Argentine

Arrives a Bariloche, la station de sports d'hiver la plus connue d'Argentine, nous avons tres peur de ne pas trouver un hebergement pour un prix raisonnable, car plus on descend dans le pays, plus les prix montent! On sort donc de l'office du tourisme un peu depites et la on tombe sur un gars qui nous propose une cabaña pour moins cher qu'une auberge de jeunesse! On se dit qu'il y a surement une embrouille, mais on tente le coup. Il nous amene en voiture et la on decouvre la fameuse cabaña qui s'avere etre une jolie petite maisonnette tout en bois pour 6 personnes avec deux chambres et un grand salon-salle a manger, le reve! Du coup, au lieu de passer les 3 jours prevus initialement, on y passe 5 jours, dont le dernier dans la cabaña d'a cote, chez un couple de bretons, Enora et Julien, dont on fait la connaissance le jour suivant notre arrivee. On vous en reparlera plus bas, y a pas mal a raconter...

On est super content d'avoir trouve cette cabaña, car le temps n'est pas au top, on a un peu de pluie et pas mal de vent qui rafraichit bien l'atmosphere! Mais comme on est dans notre petit nid douillet, c'est presque chouette de voir ca de l'interieur! On en profite pour faire de la cuisine, on se lance dans la preparation d'empanadas suizo-argentins, on fait des tartes aux fruits, bref, on se regale!

Pour la petite histoire, par ce temps pluvieux, nous profitons de faire du net dans un cybercafe (tout ca pour que vous puissiez suivre nos aventures, evidemment). Et la Celine remarque deux tetes de bretons qui portent les memes vestes que nous! Premier reflexe, verifier qu'on nous a pas fauche les notres sur nos sieges! Verification faite, on se dit quand meme que c'est incroyable et on decide de leur demander de decliner leur identite d'usurpateur. Et c'est la qu'au fil de la discussion, ils nous expliquent qu'ils logent dans une cabane totalement similaire a la notre et qui s'averera se trouver juste a cote de chez nous! On se donne donc rendez-vous le soir-meme pour un petit apero entre voisins et c'est la que Juju nous accueille avec le meme t-shirt que Yannick! On commence un peu avoir les boules, on se demande si on va pas decouvrir qu'il porte aussi les memes calecons, hehe! C'est quand meme fort, on se rencontre a Bariloche dans les memes cabanes, eux vont au nord et nous au sud, nous portons les memes vetements Millet et les quatre on aiment bien le malbec! On devait surement se rencontrer...

Un jour bien ensoleille, nous partons en balade dans la foret du parc municipal Llao Llao avec les ptits bretons et on decouvre les arbres alerces (lahuán en langue mapuche) avec leur bois couleur caramel. Comme l'araucaria rencontre a Villa Pehuenia et au lac Huechulafquen, il peut vivre plusieurs milliers d'annees! C'est une balade super jolie et on rigole bien les quatre, a faire des theories a-tout-va! On se lance dans un petit circuit qui nous mene jusqu'a un hotel duquel nous pouvons prendre un bus qui nous ramene au centre. Mais pas de bol, le bus en question n'est pas tres frequent et quand on y arrive vers 18h, on lit sur nos petites feuilles volantes recoltees a l'office du tourisme que le prochain n'est que dans 2h! Merci au responsable du groupe du jour (Celine...) qui n'a pas eu la presence d'esprit de verifier... Heureusement, nous pouvons commander un taxi de l'hotel et a 4 on limite les degats! Enfin, ca nous fait bien rigoler.

Le lendemain, on decide d'aller faire un tour au Cerro Cathedral, la plus grande station de ski d'Amerique Latine a ce qu'il parait (67km de pistes au total... hm..). Mais le prix pour prendre les telecabines est assez cher et le temps n'est pas super au top, donc on sait pas si c'est a cause de toutes ces choses, mais en tout cas, le responsable de groupe (encore Celine...) ne lit pas bien les horaires et on se retrouve a attendre le bus sur la mauvaise route. Du coup, on se rend au centre et on fait un peu de shopping, on degote des pulls a capuche et des cols roules, le tout pour une quinzaine de francs suisses! Trop beau! Donc voila, finalement, on va pas au Cerro Cathedral et c'est pas plus mal, ca nous aurait coute la peau des fesses!

Le dernier soir, on demenage de cabaña car la notre a ete reservee et nos amis les Bretons, Enora et Julien, nous accueillent dans la leur. On se fait un enorme asado avec de bons vins argentins, une super soiree! Ils vont nous manquer dans la suite de notre voyage, les ptits bretons, ca fait tout bizarre de les quitter! Nous partons en bus direction El Bolson et c'est la premiere fois qu'on a de vrais amis qui nous font adieu de la main! Parce qu'a chaque fois qu'on prend le bus, on dit aurevoir aux gens qui restent sur le quai et y a toujours quelqu'un qui nous repond, c'est trop drole, cela va du jardinier au chauffeur de taxi ou encore le vendeur de billet de bus, mais ce ne sont pas de vrais amis!

mercredi 4 mars 2009

Retour a la civilisation : San Martin de Los Andes

Nous debarquons a San Martin de Los Andes, une station tres touristique de la Patagonie des lacs et ca nous fait tout bizarre d'etre a nouveau dans une ville avec des magasins de partout, des touristes etrangers et de l'agitation! Ca nous permet quand meme d'effectuer notre ravitaillement en gaz et articles de camping. Par contre, c'est super cher, les prix des campings sont l'equivalent d'un dortoir en auberge de jeunesse! On degote quand meme un camping eloigne de 5km du centre, a un prix plus raisonnable. Mais on est reveilles une nuit par des chiens qui se battent juste a cote de notre tente et la violence est telle, qu'on a de la peine a se rendormir, le coeur bat trop fort! Quel fleau ces chiens!

Pour avoir une bonne vue d'ensemble sur le lac Lacar que borde San Martin de Los Andes, nous montons a un mirador qui se situe sur les terres des mapuches, les indigenes de la region. Apres 1h de grimpette dans la poussiere, nous sommes recompenses par un decor splendide et pas un seul nuage dans le ciel! Bien sur, c'est l'occasion de manger nos sandwichs maison, cette fois avec du blanc de poulet qui nous reste du poulet roti achete la veille. Pfff on commence vraiment a etre des experts du sandwich, on pourra toujours se reconvertir dans la sandwicherie si on n'a plus de thune! Comme il fait vraiment tres chaud, nous nous prenons un bon ptit bain dans le lac, a la temperature bien plus tolerable que le lac Huechulafquen ou Alumine qu'on a visites avant!

Il nous arrive aussi une histoire assez incroyable au camping. La nuit ou nous sommes reveilles par les chiens qui se battent, Yannick reste bien 2h les yeux ouverts et pendant ce temps, il entend une personne s'approcher de notre tente, s'arreter pas loin, toucher un sachet en plastique et repartir aussitot. Comme nous avons accroche notre vaisselle dans un sachet en plastique la veille, il se demande s'il nous l'a pas fauchee! Mais ce serait assez incroyable et il laisse passer l'histoire. Quand on se reveille quelques heures plus tard, on remarque avec surprise qu'il n'y a plus de notre vaisselle!!! Puree, c'est ce mec qui nous l'a volee, c'est sur! Du coup, on peste contre les argentins, on soupconne tout le monde du camping de nous avoir depouille, bref, on a la haine! Sur ce, Celine va commander un thermos d'eau chaude a l'administration du camping pour le the matinal et raconte l'histoire de la vaisselle volee. La miss n'en revient pas et son collegue s'approche pour entendre l'histoire. C'est a ce moment qu'il nous demande d'attendre 2 secondes et on le voit se diriger vers la poubelle du camping et en ressortir notre sachet de vaisselle!!! Il avait fait le tour du camping et ramasse les sachets fermes accroches aux arbres en pensant que c'etait tous des poubelles a jeter... Bon ben finalement, les argentins sont sympas... ;-)))

Pour rejoindre Bariloche, nous prenons la route des sept lacs en bus qui nous fait passer a travers les montagnes et le long de lacs d'un bleu emeraude, une vraie splendeur! Il y a beaucoup de forets et ca pourrait faire penser a la Suisse, a part le fait qu'on remarque beaucoup d'arbres totalement secs avec parfois une sorte d'herbe parasite verte qui pend des branches, un peu comme des algues. On ne sait pas vraiment si c'est normal tous ces arbres morts et desseches ou si c'est a cause d'un changement climatique, on aurait besoin des explications d'un botaniste, mais on n'en a pas encore rencontre! Malgre la beaute du paysage, pour Celine, il n'est pas facile de garder les yeux ouverts! Eh oui, c'est une vraie marmotte, des qu'on est dans un bus, ses yeux se ferment, un vrai fleau! ;-)

Le lac Huechulafquen et le volcan Lanin

A 1h30 de bus de Junin de Los Andes, nous plantons notre tente sur les bords du lac Huechulafquen, un endroit paradisiaque! La temperature est plus clemente qu'a Villa Pehuenia mais le lac encore plus froid. Le camping organise (avec douches, tables, petite epicerie,...) que nous degotons est super mignon et tranquille!

Toute la region fait partie du parc national Lanin (du nom du volcan) et des sentiers balises nous permettent de nous balader aisement dans les montagnes. Les lacs Huechulafquen et Paimun, cote a cote, ont la particularite d'etre bordes par des plages de sable noir, du au volcan Lanin tout proche. L'eau est d'une limpidite et d'une transparence incroyables, mais qu'est-ce qu'elle est fraiche! On arrive finalement a vaincre le froid et hop, une petite baignade dans ses eaux claires!

On se lance dans un "petit" trekking qui nous mene a la base du volcan Lanin, a 1800m d'altitude (le lac etant a 900m). Le chemin balise nous fait passer par des bosquets, des rivieres de montagne, tout ca est bien bucolique! Arrives au sommet (apres une sympatique montee a 45º...), on est recompense par une vue imprenable sur le volcan Lanin qui s'eleve a 3776m d'altitude et est recouvert de neiges eternelles et d'un glacier. L'autre recompense, c'est nos sandwichs fait maison avec de l'huile d'olive, de l'origan, une sacree dose d'ail, du jambon et surtout les fameuses tomates sechees achetees a Mendoza sur la route des vins, mmmh comme c'est BON! Derniere recompense, un ptit mate partage avec deux argentins qui sont au camping avec nous, bien sympa!
Pour l'anecdote, avant de partir faire cette petite ascension, les deux argentins du camping dont une fille hippie nous ont invites a une ceremonie mapuche (les indigenes de la region) d'acceptation de la montagne. Nous avons chante des "sons" avec des mouvements des bras afin de saluer le dieu de la montagne et de faire le trekking dans de bonnes conditions. Ca a du fonctionner, car on est arrive en haut!

Dans cette region de la Patagonie, on trouve beaucoup de bambous et comme le climat est assez sec, il y a des gerbes entieres de bambou desseche. C'est l'ideal pour se confectionner des batons de trekking, merci au couteau suisse et a sa scie a bois! Par contre, pas evident une fois arnaches sur nos gros sac a dos, on passe plus dans les portes et les bus, c'est un vrai exercice de contorsion! ;-)

Nous allons aussi nous balader vers une cascade et comme il n'y a pas de bus organises, nous faisons du stop et on est pris par un couple de jeunes de Buenos Aires qui sont super sympas! Par contre, ils savent pas lire les cartes routieres et c'est pas les premiers argentins qu'on rencontrent qui ont des difficultes! On se demande comment ils arrivent a se debrouiller avec leur voiture louee...


La magnifique region des lacs de Patagonie!

Apres Cipoletti, nous nous dirigeons vers la region des lacs de Patagonie et nous commencons par un magnifique petit village au bord du lac Alumine, encore preserve du tourisme, Villa Pehuenia. Nous prenons ainsi un bus de jour qui nous permet d'admirer les steppes desertiques de la province de Neuquen, c'est superbe! Seule note negative, malgre les 30º exterieurs, il fait jusqu'a 9º dans le bus, le chauffeur et son collegue devant etre en chaleur, ils arretent pas de baisser la clim! Et quand ils voient qu'on rale dans notre coin, ils osent encore se foutrent de notre gueule, faut vraiment qu'on aprenne les insultes argentines... ;-)

Nous sommes accueillis par Sebastian, un jeune artisan avec qui nous avons pris contact grace a la petite cousine de Celine. A ce point de l'histoire, il nous faut signaler qu'en debarquant du bus, nous avons tout de suite senti un changement de temperature assez radical, pas plus de 12º! Cela promet pour le reste du sejour...

Sebastian nous emmene chez lui avec tout un groupe d'artisans locaux (des hippies en fait!!), on est une bonne trentaine, et c'est parti pour un enorme "asado" sur un feu de bois, au menu : chorizo et pain grille! On reste jusqu'a 5h du mat a tchatcher, boire des verres et heureusement qu'il y a le feu, car ca pèle un max! D'ailleurs, notre nuit sous tente (ou le peu d'heures qu'il nous reste a dormir) va s'averer terrible, il doit faire dans les 6-8º et meme avec les vetements thermiques, Celine n'arrive pas a se rechauffer! Eh oui, elle est partie de Suisse avec un sac de couchage "ete" et pensait que cela suffirait... Resultat des courses, Yannick en bon gentleman se retrouve avec le sac de couchage ete et sert les dents...

Les nuits suivantes, nous degotons un camping bien sympa au bord du lac, tenu par la communaute indigene des mapuches. Il fait un peu moins froid que la premiere nuit. Nous faisons un feu chaque soir pour nous tenir chaud et Yannick commence a devenir un vrai expert! Comme le climat est assez sec, le bois mort que nous denichons brule hyper bien et on se fait de super bons barbecues-maison! Comme le camping ne possede pas de douches, nous nous lavons dans l'eau du lac (brrrr) et c'est assez comique car le fond ressemble plutot a de la vase, un bon peeling pour notre peau! ;-)

Villa Pehuenia est un tout petit village d'environs 5000 habitants et il n'a ete cree qu'en 1989! Toutes les maisons sont en bois et dispersees, ce qui rend le village tres agreable a vivre. La region est magnifique et la vue sur le lac est sensationnelle! Les principales activites des locaux est l'elevage de bovins et moutons et l'exploitation forestiere, d'ailleurs d'immenses champs de sapins bordent les rives du lac.

Pour la petite histoire, cette region de Patagonie abrite une espece d'arbre tres ancienne, l'araucaria araucana, "pehuen" en langue mapuche (d'ou le nom de Villa Pehuenia). Cet arbre possede des feuilles tres epaisses et pointues, presque epineuses, ce qui l'a preserve des dinosaures (d'ou son nom de "fossile vivant"). Il peut atteindre 50m de haut, 2m de diametre et peut vivre jusqu'a 1000 ans! Il y en a partout et on le distingue aisement, grace a ses grandes branches telles des tentacules. Ce qui est pas mal, c'est que quand il seche, ses bois mort sont parfaits pour se faire un feu! Mais attention, toujours dans des amenagements prevus, car le danger d'incendie est tres present!

Pour repartir de Villa Pehuenia, nous devons prendre un bus a 5h30 du matin! Ce qui fait que nous plions notre tente a 4h30 du mat avec les yeux a moitie colles, dans le noir et le froid, pfff dur dur le camping! Autant dire qu'on verra rien du trajet, on fait les marmottes dans le bus!

Au contact de l'accent jurassien en pleine Argentine!

Dans notre descente au sud de l'Argentine, nous faisons un arret a Cipoletti, dans la province de Neuquen, chez Therese et Carlos, une cousine de la maman de Celine, exilee du Jura suisse depuis une vingtaine d'annees. A la cle, du repos, de longues discussions sous la pergola de raisin, des balades dans les villes de Neuquen et Cipoletti, dans les plantations de fruits (c'est une des regions cultivatrices les plus importantes en Argentine et les fruits sont succulents! Peches, figues fraiches, poires, etc, un vrai regal pour les papilles!), au bord d'un lac aux rives arides, avec toujours a la cle un bon petit plat fait maison et surtout, de bonnes tartes aux fruits! On se sent comme a la maison et on a l'impression d'avoir un petit bout de Suisse en Argentine!

Pour la petite anecdote, il arrive un truc terrible a Yannick! Un matin, il se rend a une "gomeria", un petit garage de fortune pour denicher des vieilles plaques de voiture et en chemin, alors qu'il marche tranquillement sur le trottoir, il est attaque par deux chiens! Sans prevenir, ils s'elancent sur lui et l'un des deux le chope au mollet! Heureusement que Yannick garde son sang froid et reussit a s'en debarasser en leur mettant un bout coup de pied, mais il s'en sort avec une bonne entaille dans la peau et le jean dechire... (voir la photo...) Ils sont completement fous les chiens en Argentine et il y en a des milliers qui errent dans la rue, c'est un vrai fleau!!! Mais on pensait quand meme pas qu'ils attaquaient sans raison... On ose meme pas imaginer si c'etait arrive a Celine qui est deja pas rassuree quand on croise un chien errant... Maintenant, on retrouve des cailloux dans les poches de Celine ou un baton a portee de main, on sait jamais!!!

mardi 3 mars 2009

Mendoza, mmh encore du vin! Mais encore l'Aconcagua et le Chili!

Notre soif de degustation n'etant pas rassasiee, nous prenons la route pour Mendoza, la capitale incontestee du vin argentin. Nous denichons une hostel sympatique au premier abord et qui finalement s'avere tres bruyante, avec de la musique jusqu'a 3h de la nuit (et re-depart de la musique a 8h du mat...), des gens qui parlent super fort et pour couronner le tout, un gamin de 14 mois qui ne fait que brailler toute la journee, du jamais vu! Autant dire qu'on a qu'une envie, c'est de s'evader la journee!

Donc comme prevu, on visite quelques bodegas. On fait la fameuse route des vins a velo, un peu touristique et assez cher, mais on y prend du plaisir! On visite un artisan chocolatier (les chocolats ne sont finalement pas trop mal, mais c'est pas la meme chose qu'avec le lait de nos vaches suisses!), on goute a des liqueurs locales et meme a une absinthe, passage oblige pour confirmer que la meilleure est bien celle du Val de Travers! ;-) On visite aussi une fabrique d'huile d'olive ou on achete des tomates sechees succulentes et qui accomagnent desormais tous nos sandwichs-maison! Cote bodegas, nous visitons la tres touristique "La Rural", et un petit vigneron beaucoup plus traditionnel : "Carinae". C'est un francais qui tient cette exploitation, l'accueil est tres chaleureux et ses vins sont delicieux! Pour completer le tour des bodegas, nous visitons encore par nos propres moyens en bus, les caves Weinert qui font de l'excellent vin et on peut meme les trouver en Suisse! Par contre, on connait pas les prix...

Comme Mendoza est au pied des Andes, nous partons deux jours en balade en direction du fameux sommet Aconcagua, la plus haute montagne d'Amerique (6957m), et du monde apres celles d'Asie evidemment! Le trajet en bus est un spectacle grandiose, nous passons a travers une vallee tres aride avec des petits canyons, des couleurs qui passent du gris au rouge, de l'ocre au brun, et meme de la neige! Eh oui, on voit nos premiers "neves"! Bon, ils sont encore loin, on n'arrive pas a les toucher avec la main... Nous nous basons au "Puente del Inca" ou nous montons notre tente flambant neuve. Eh oui, on n'avait pas prevu de faire du camping pendant le voyage, mais finalement, au vu des prix et des coins super beaux mais recules, on se retrouve dans l'obligation d'utiliser ce mode d'hebergement! Et la, on passe une nuit un peu "difficile", car Celine n'a pas voulu acheter des petits matelas en mousse, l'epaisseur de 6mm n'etait pas suffisante... Elle preferait endurer une nuit sans matelas, qu'en acheter qui ne correspondait pas aux exigences fixees! ll faudra attendre le retour a Mendoza pour enfin degoter ces fameux matelas a 8mm d'epaisseur... Et on peut vous dire que le sol de la region est bien dur avec plein de petits cailloux. Notre dos en a temoigne pendant quelques jours!

Le "Puente del Inca" est une curiosite geologique unique au monde qui forme un pont naturel au-dessus du Rio Mendoza. Le pont est le resultat de la sedimentation de l'eau minerale chargee en sel et en soufre et ses couleurs rouge, jaune et ocre sont un spectacle etonnant. Des artisans deposent meme toutes sortes d'objets (bouteille, chaussure, cadre de photo,...) dans l'ecoulement d'eau et il en ressort des objets couverts de sels mineraux, tels des statues!

Comme la frontiere chilienne n'est qu'a une trentaine de kilometres et que nous devons renouveler notre visa argentin (eh oui, ca va faire 3 mois qu'on est en Argentine et il suffit de sortir du pays et d'y rentrer pour beneficier a nouveau de 90 jours), on fait du stop jusqu'a la frontiere et on est pris par un couple de Buenos Aire, lui avec son chapeau de cowboy bien typique du coin et qui nous fait toute une theorie sur la politique du pays, excellent! C'est un peu le binz pour passer la frontiere a pied, car tout le monde le fait normalement en bus ou en voiture. Mais on y arrive finalement, car les douaniers et policiers sont super sympas, on rigole bien a comprendre le fonctionnement de la manoeuvre! Pour revenir a notre camp de base, on se fait prendre en stop par... un chasse-neige!!! On hallucine completement, c'est du jamais vu!

Le deuxieme jour, nous decidons d'aller voir ce sommet Aconcagua d'un peu plus pres. Avec ses neiges eternelles et son altitude vertigineuse, il est impressionnant! Nous sommes pas loin de la barre des 3000m et la petite balade nous fait passer par une ancienne voie ferree, un petit lac de montagne, des champs d'arbustres avec des petites boules piquantes qui s'accrochent a nos pantalons, c'est juste magnifique!...


San Juan, un delice pour nos papilles gustatives

Apres le parc Talampaya, nous prenons la route pour San Juan, dans la province du meme nom. Cette ville ne se situe qu'a 200km de Villa Union, mais on met quand meme 6h de temps pour y arriver! On ne sait pas si c'est l'etat du bus ou le style de conduite du chauffeur, mais il roule en moyenne a 20 km/h, un bon exercice de controle de soi, car il faut tout de meme dire que la clim est en option sur ce trajet...

La ville de San Juan n'est pas exceptionnelle, son interet reside dans ses bodegas! Nous visitons trois caves a vin et une a champagne. On decouvre des techniques totalement differentes de chez nous, par exemple :
- La technique de vieillissement "artificiel" du vin grace au "chips" (copeaux) de bois de chêne plonges directement dans les cuves. C'est une surprise pour nous, mais une vraie fierte pour les gens qui nous en expliquent la technique! Ils sont fous ces argentins... Et bien sur, impossible de deceler les vins vieillis en fut de chene ou avec des copeaux sur l'etiquette, aucune norme n'est etablie sur l'information au consommateur.
- La technique de refroidissement du vin : bien evidemment, les chaleurs estivales en Argentine sont bien plus elevees que par chez nous et comme peu d'entreprises viticoles possedent des cuves en cave, il faut bien trouver un moyen pour refroidir ce vin! Nous decouvrons donc une une machine qui pompe le vin d'une cuve, le fait passer dans un refroidisseur, puis le remet dans une nouvelle cuve. Et ainsi de suite, autant de fois qu'il est necessaire pour refroidir le vin...

Nous visitons en tout premier lieu la bodega Seguisa qui ne possede pas de vignes et achete donc tout le raisin necessaire a la production de ses vins. Malgre tout, nous goutons du tres bon vin et nous craquons meme sur une super bonne bouteille! La deuxieme bodega s'appelle La Marianas et parait un peu plus artisanale dans le sens ou elle possede ses propres vignes. Mais nous restons raisonnable sur ce coup... La troisieme se nomme Graffigna et est la bodega la plus ancienne de San Juan. Elle a ete cree par un italien il y a plus de 135 ans. Elle possede un joli musee avec des machines en bois du XIXe siecle. C'est un peu touristique, mais la visite est agreable! Il faut dire que nous sommes a chaque fois accueillis tres chaleureusement et la visite de l'exploitation et la degustation sont gratuites!

La cave a champagne se situe dans une grotte et pour la petite histoire, seules trois caves de ce type existent au monde. Plus que du champagne, c'est plutot du mousseux tres doux... Apres la visite de la grotte, nous profitons d'une petite balade sur la montagne juste en-dessus et qui etait il y a quelques annees un centre d'exploration geologique. Il en reste une montagne trouee comme un bon emmental, des chemins, des etages, des trous et des canalisation de partout! A noter que pour effectuer toutes ces visites, on doit bien avouer que les trajets en bus ne sont pas toujours tres evidents a aborder, d'ailleurs nous loupons completement l'arret pour la cave a champagne! Nous allons donc jusqu'au terminus et nous faisons le chemin inverse en tchatchant avec le chauffeur bien sympa qui nous offre pas moins de 1kg de petites prunes jaunes! Ils sont sympas ces argentins!

lundi 2 mars 2009

Le Parc Talampaya et ses 45°

Au terme de notre mois d'espagnol a Cordoba, notre soif de decouvertes est a son maximum et nous decidons de nous diriger vers le Parc Talampaya, dans la province de La Rioja. Nous reservons donc nos places dans un bus qui part a 2h30 du matin, mais pas de bol, il est en retard de 3h et nous attendons comme des pauvres dans le terminal glauque de Cordoba... Des photos vous prouveront notre etat de fatigue avance...

Arrives a destination (Villa Union, a quelques dizaines de km du parc), nous nous rendons vite compte que l'organisation de la visite du parc national va etre beaucoup plus difficile que prevu. Il n'y a pas de bus locaux pour nous y emmener et la seule agence qui organise des tours n'en prevoit pas pendant notre sejour. La seule solution qui s'offre a nous est la location d'un taxi (que nous negocions tres durement afin de limiter les degats...), puis nous attendons a l'entree du parc qu'un groupe se forme pour effectuer une visite de 4h de marche. On y arrive finalement et nous partons sous une chaleur ecrasante et un climat on ne peut plus sec.

Pour la petite histoire, Talampaya signifie "el rio seco del Tala" ou "la riviere seche du Tala" en francais et le Tala est un arbre de la region. Le parc est un immense canyon de 150m de haut qui s'est forme il y a plus de 70 millions d'annees par des mouvements tectoniques. Nous pouvons observer des formations geologiques etonnantes, comme des colonnes ou des statues de pierre, resultat de l'erosion de l'eau et du vent. On peut meme encore distinguer une faille comme une grande diagonale, qui se repete sur chaque paroi de maniere parallele. De couleurs ocre, rouge ou beige, la succession des differentes roches est un emerveillement constant pour nos yeux et dans ce climat desertique avec des arburstres a epines et quelques touffes d'herbe d'un vert flashy, nous nous sentons dans un autre monde! Il faut bien avouer que les 45° a l'ombre sont assez difficiles a supporter, mais l'emerveillement l'emporte sur les conditions climatiques!

Nous decouvrons egalement des "petroglyphes", des dessins tailles dans la pierre par les aborigenes il y a plus de mille ans. On ne connait pas vraiment leur signification, mais on peut distinguer differents styles, ce qui signifie que plusieurs peuplades a differentes epoques se sont adonnes a cet art. Cote faune, nous apercevons des perroquets verts qui volent beaucoup trop vite pour les prendre en photo! Et des lievres d'une taille inimaginable dans nos contrees, ils faisaient pas moins de 80cm de haut!

Nous ne sommes pas trop habitues aux visites en groupe et avec neuf personnes au total, on fait les tortues! On est toujours en arriere pour admirer le paysage, prendre des photos, respirer cet air sec et poussiereux, bref, pour profiter au max!