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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

mardi 30 juin 2009

Arica, de surprises en surprises

Nous arrivons à Arica, notre dernière étape du Chili, après 36h de voyage en bus, complètement exténués. Heureusement, nous dégotons un super hôtel et nous faisons la connaissance de Jeimi, un véritable phénomène qui nous fera rire du début à la fin ! Jeimi travaille à l’hôtel et avec sa bonne humeur permanente, nous passons de bons moments.

Arica nous réserve quelques surprises. La première c’est un festival culturel avec de la musique régionale, l’occasion de voir des danses en costume traditionnel ! (video) La deuxième, ce sont deux édifices (l’église et l’ancienne douane) construits par un français, un certain « Gustave Eiffel » !

Et la dernière surprise, beaucoup moins drôle, c’est une tentative de suicide depuis le rocher qui surplombe la place principale du haut de ses 200m. Nous y montons pour admirer la vue sur la ville et les plages (célèbres auprès des surfeurs, nous loupons d’ailleurs d’une semaine le championnat mondial…) et c’est là qu’un gars du coin se décide à faire le grand saut. Nous aurons droit au déploiement (très approximatif) des secours. Les flics ne sont pas pressés pour un sous et après l’arrivée de 4 voitures pour 8 policiers et 40min écoulées, la situation n’est pas plus avancée. Il y a même deux voitures blindées du GOPE, le groupe d’intervention spécial, qui rejoignent la crise pour au final ne pas faire grand-chose.

Il faudra attendre 45min pour voir enfin arriver les pompiers qui mettront pas moins de 15min pour démêler leurs cordes, fixer les mousquetons (à un banc public au lieu d’un pilier en ciment…) et poser les baudriers pour aller chercher le pauvre monsieur. La meilleure idée des secours sera de faire venir toute la famille au complet, la femme et les enfants, et de montrer au père la petite de 6 ans pour le persuader de ne pas sauter… Quelle psychologie !
Autant vous dire que nous sommes dans tous nos états et on ne comprend pas très bien comment les gens réagissent face à cette situation. Il y en a même qui prennent des photos !

Enfin, le plus important, c’est que les secours parviennent finalement à rechercher le pauvre monsieur et tout rentre dans l’ordre. Pour l’anecdote, une fois que ce dernier est remonté par les pompiers, l’ambulance qui attendait en bas dans le cas où il aurait sauté, démarre et remonte jusqu’au sommet du rocher pour venir le prendre en charge. Eh oui, à quoi bon mobiliser deux ambulances ?

Nous devons bien avouer que nous restons quelque peu choqués par cet événement… On a vraiment l’impression d’être les seuls qui soient touchés par cette détresse, les autres personnes en rigolent !

Allez hop, remis de nos émotions, nous repartons d’Arica, direction le Pérou !

dimanche 14 juin 2009

Salta ou le retour aux sources

Après un mois et demi passés au Chili, nous ressentons cruellement le manque de bonne viande argentine et du bon malbec. L'appel du lomo étant trop fort et le fait que nous n'avons pas encore visité le nord de ce pays, qui à ce qui paraît est le plus authentique, nous décident à nous rendre une dernière fois dans ce pays. La route entre San Pedro de Atacama et Salta traverse la cordillère à plus de 4000m d'altitude et nous fait découvrir des paysages vierges et magnifiques! Heureusement car il nous faut pas moins de 10h pour faire quelques 500km, c'est long...

Arrivés à Salta, nous dégustons immédiatement notre premier lomo et quelques bonnes bouteilles de la région en compagnie de Fanny & Eric (eh si, toujours les mêmes, ils sont partout!) et Aurélia & Jérôme, au restaurant « El Viejo Jack ». 600g de viande tendre à souhait pour 40 pesos, c’est-à-dire 13 CHF… C’est tellement bon et pas cher qu’on y retourne deux fois ! Tout ça est de bons augures pour ces quelques jours en Argentine!

L'estomac rassasié, nous partons pour une boucle dans les vallées calchaquies avec une clio que nous louons pour deux jours. Nous passons par des paysages grandioses avec des roches de couleurs aussi variées que le rouge, le gris, le beige, le vert, l'ocre, etc... C'est incroyable ! On traverse des villages tout tranquilles et authentiques avec des piments séchant au soleil, on croise des gens en habits traditionnels, bref c’est bien différent du reste du pays ! Pour clôturer notre première étape de la boucle, nous visitons la fameuse « Quebrada de las Flechas » un canyon avec des rochers en forme de flèches qui pointent vers le ciel, un paysage hors du commun (vidéo). Nous passons la nuit à Cafayate, un sympathique village entouré de montagnes… et de vignes ! Aaah, on se sent comme à la maison ! Notre auberge « Ñusta hospedaje » est tenue par Gloria et Jean-Paul, un couple franco-argentin. L’accueil est très chaleureux et un petit apéro avec une bonne bouteille de la région finit de nous rapprocher ! Notre arrêt à Cafayate est une réelle découverte culinaire : visite d’une fabrique de fromage de chèvre, d’une finca familiale (exploitation vigneronne) et dégustation des meilleurs empanadas d’Argentine !



De ces visites, nous vous rapportons la recette pour obtenir 1kg de fromage de chèvre :
  • Prendre une chèvre de la race suisse « sanen » (les meilleures pour donner du lait) ayant au moins un an et demi
  • L’accoupler à un mâle reproducteur de la même espèce (« el macho » !)
  • Cinq mois après, recueillez le fruit de cette union. Votre chèvre sanen est dorénavant prête à produire du lait (sans bébé, pas de lait !)
  • Lui mettre de la musique classique (de préférence du Mozart) pour la calmer et procéder à la traie
  • Retirer 2l de lait (par jour) en pas plus de 3-5 minutes (avec une machine)
  • Mélanger le lait de 5 chèvres et rajouter des herbes (persil, basilic,…) et de l’ail
  • Elever la température jusqu’à ce que le lait caille puis l’abaisser à nouveau, laisser les enzymes faire leur travail
  • Malaxer la pâte ainsi obtenue (le petit lait restant sera donné aux cochons, rien ne se perd !)
  • Faire tremper le fromage 1h dans de l’eau salée, puis le faire reposer 60 à 90 jours
  • Déguster avec un bon malbec !

Pour la dernière étape de notre escapade, nous remontons à Salta par la « Quebrada de las Conchas ». Le canyon des coquillages, ainsi appelé car toute cette région était au niveau de la mer avant que les plaques tectoniques fassent émerger les Andes. A nouveau, un décor de toute beauté nous attend avec des formations rocheuses étonnantes et des couleurs tout aussi splendides. Nous manquons de mots pour vous décrire ce que nous voyons ! On vous laisse parcourir les photos de l’album, vous vous rendrez compte par vous-même (et une vidéo!). Comme Jean-Paul, notre logeur-aubergiste, doit aussi remonter à Salta, il se joint à nous et nous fait visiter plein d’endroits inconnus de la quebrada, c’est génial ! Merci Jean-Paul ! Pour l'anecdote, les cactus "cardone" nous accompagnent depuis le début de notre boucle et en sachant que ces plantes poussent à raison d'1cm par an et que certains font bien 4m de haut, cela nous donne des âges autour de 400 ans pour certains!



Après toutes ces émotions et pour notre dernier repas en Argentine (cette fois-ci c’est la dernière, on vous jure), direction « El Viejo Jack » et ses 600g de viande si tendre ! Tous nos désirs assouvis, nous quittons sereinement Salta et l’Argentine en passant par les mêmes cols qu’à l’aller jusqu’au Chili. Cette fois-ci, nous testons le thé et la feuille de coca pour mieux supporter l’altitude élevée. Après 30min de mâchage acharné et de pressage sur les gencives, nous recrachons ces feuilles au goût amer sans se sentir beaucoup mieux. Mais comme nous approchons la frontière chilienne et que ce « produit » est interdit au Chili (au contraire de l’Argentine), on préfère jeter tout ça par la fenêtre des toilettes du bus ! De toute manière, on aura sûrement l’occasion d’y regoûter plus haut… ;-)

PS : nous nous essayons à la photo panoramique pour que vous puissiez mieux vous rendre compte de la beauté des paysages que nous admirons durant notre voyage! Par contre, comme nous ne possédons pas d'appareil photo avec cette fonction, c'est du bricolage 100%! ;-)

Re-PS : on s'excuse déjà pour les photos que vous allez voir à partir de maintenant, car après tout ce que nous avons fait endurer à notre appareil photo relfex, celui-ci a chopé de la poussière sur le capteur et nous n'avons pas encore trouvé de service technique compétent pour effectuer un nettoyage en profondeur. Du coup, vous pourrez distinguer quelques fois des taches sur les photos (quand nous n'avons pas pris le temps de les corriger...) !

San Pedro de Atacama, geysers et sandboard !

La tête encore dans les étoiles, nous partons dans une autre partie du désert chilien, dans le petit village de San Pedro de Atacama. Situé à 2438m d'altitude et au pied des Andes avec le volcan Licancabur (5950m) qui le domine, on peut vous dire qu'il caille un maximum la nuit! Et comme le chauffage est en option ici, on se les pèle dès que le soleil se couche...

On se lance dans une expédition en jeep 4x4 avec Jessica et Michael, un couple de français bien sympathique rencontré dans notre hostal. Nous partons à 5h du matin pour arriver aux premières lueurs du jour, à 7h tapantes, au gisement géothermique des geysers del Tatio. Nous sommes littéralement dans le cratère du volcan Tatio qui fait à peu près 3km² et qui se situe à 4460m d'altitude, de quoi s'essouffler au moindre effort! Quelques 70 fumerolles et 60 thermes accompagnent une quarantaine de geysers crachant de l'eau et de la vapeur à 85º. Le contact avec l'air glacial du matin (-15º quand même!) forme des colonnes de vapeur de plus de 10m de haut! On passe bien quelques heures à admirer ces cracheurs de vapeur et une des gardiennes du lieu, Alicia, une vraie atacameña (les indigènes de la région), nous empêche de justesse de nous faire asperger, et de nous brûler au 3ème degré au passage, par un geyser qui paraissait endormi. Une fois que le soleil apparaît et réchauffe un minimum l'atmosphère (il ne fait plus que zéro degré!), on saute dans un bassin thermal qui s'avère finalement pas si chaud que ça! Ou du moins la chaleur est mal répartie et on est limite de se cramer les petons au fond de la piscine! Mais on l'a fait, yes!

Dans ce décor splendide, nous découvrons une faune très variée, comme une famille de vicuña pas farouche du tout (des vigognes, proches des lamas et des guanacos, le tout de la famille des camélidés), des vizcachas (viscaches, une sorte de croisement entre un lièvre et un marsupial), des lamas, d'innombrables oiseaux et même un renard!



La redescente à San Pedro est bien sportive et Yannick s'en donne à coeur joie avec le 4x4 ! La route (ou plutôt la piste) que nous empruntons est complètement défoncée et on traverse des rivières à guet, vive la jeep! Comme on ne se sent pas assez fatigué, on loue des sandboards pour dévaler les dunes de sable de la Valle de la Muerte. Pas si facile que ça, les vidéos parlent d'elles-mêmes... (voir ci-dessous pour la plus terrible avec Céline et les autres de Yannick qui maîtrise un peu mieux : vidéo 1 et vidéo 2). Pour clôturer cette magnifique journée direction la Valle de la Luna, avec un beau coucher de soleil sur les montagnes salées et les dunes de sable!



Notre séjour à San Pedro se termine avec un bon souper pâtes-oeufs-fromage avec un couple de fribourgeois (si si!), Céline et Patrice. Ca fait tout bizarre d'entendre l'accent suisse ici! ;-)

LA MINUTE CULTURELLE
Comment se forment les geysers?
Au contraire de ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas l'eau qui est chauffée par le magma volcanique, mais les pierres, qui une fois en contact avec les eaux froides souterraines font monter la pression de l'eau. Dès qu'une faille dans la croûte terrestre se crée, l'eau sous pression est expulsée a 85º! Attention les doigts!



Comment s'est formé le relief si accidenté de la Valle de la Muerte ou de la Luna?
Il y a bien longtemps, à peu près 22 millions d'années, la croûte terrestre s'est mue et la superposition des plaques a fait surgir la cordillère des Andes. Les couches horizontales de sédiments et de roches qui étaient situées au niveau de la mer ont été poussées et pliées et certaines sont restées en position verticale, formant ainsi un relief étonnant, comme à la Valle de la Muerte. L'érosion du vent et de l'eau a continué à sculpter la roche friable pour donner un paysage vaguement lunaire. Le sel présent un peu partout dans cette région, que ce soit dans la Valle de la Luna ou sur les hauts sommets andins, nous donne souvent l'impression de voir de la neige à l'horizon. Mais non, c'est bien du sel!

vendredi 12 juin 2009

Pour en avoir plein les mirettes, direction l'observatoire Paranal

Bon, les observatoires touristiques c'est bien sympa, mais nous on veut du gros! Sur les conseils prodigués par Marc il y a déjà une année de cela (si si on se souvient bien, c'était au Montreux Jazz, merci Marc!), direction donc l'observatoire scientifique du cerro Paranal où nous attend l'un des plus grands télescopes au monde, le fameux VLT ("very large telescope", très grand télescope). Sponsorisé par les européens (eh oui, nous les suisses payons aussi pour ça!), c'est un immense observatoire perché a 2600m d'altitude dans le désert d'Atacama au nord du Chili. Nous louons une voiture pour effectuer les 130km depuis la ville la plus proche, Antofagasta, ce qui nous permet de faire du 4x4 dans le désert... avec une corsa traction! Passé la première frayeur de la voiture enlisée dans le sable, on passe des heures à prendre des photos dans un décor dénué de toute présence animale, végétale, voire même humaine!

La découverte de l'observatoire est un réel émerveillement pour nos yeux et cet étalage de technologie est impressionnant! On ne résiste pas à l'envie de donner quelques petites données techniques pour les plus curieux...

Ça a commencé quand toute cette histoire?
1987 : ESO (organisation européenne de recherche astronomique dans l'hémisphère sud) décide de créer un méga observatoire au Chili, dans un des déserts les plus arides du monde. Après des années de recherches sur le terrain, le cerro Paranal est sélectionné. A seulement 12km de la mer et 130km au sud d'Antofagasta, c'est le lieu idéal pour une visibilité a toute épreuve : pas une goutte d'eau tout au long de l'année! Pour construire le site de l'observatoire, le sommet de la montagne est rasé de 28m!
1998 : le premier VLT construit en Europe débarque au port d'Antofagasta. Il lui faudra 5 jours de transport pour arriver au cerro Paranal au rythme de 3 à 6 km/h!

C'est quoi en fait ce VLT?
Le VLT (non ça ne veut pas dire "vache laitière transgénique", mais "very large telescope") est en fait composé de 4 télescopes principaux fixes de 8.2m de diamètre et 4 télescopes mobiles de 1.8m de diamètre. Lorsque ces 4 télescopes mobiles sont orientés vers le même point d'observation dans l'espace que les télescopes fixes, la conjonction de leurs données permet d'obtenir des images d'une précision équivalente à un télescope de 200m de diamètre!

Ce VLT, c'est un peu comme un méga objectif d'appareil photo?
Pas tout à fait, le VLT est composé d'un grand miroir concave (et non d'une lentille comme les longue-vue) qui projette les données observées sur un deuxième miroir placé juste au-dessus qui lui-même réfléchit ces données sur un troisième miroir situé entre les deux premiers et incliné en diagonale, qui enfin renvoie les données à trois caméras (une standard, une infra-rouge et une ultra-violet).

Et pour tourner tout cet attirail, c'est à la main?
Non, c'est un peu trop lourd... Afin de pouvoir observer n'importe quel point dans le ciel, le miroir est fixé par un axe horizontal à deux colonnes, ce qui lui permet de se balancer verticalement sur un angle de 90º. Les colonnes sont elles-mêmes fixées sur une plateforme qui pivote, le miroir peut donc tourner à 360º et ainsi suivre une étoile pendant toute la nuit par exemple. Le miroir est installé dans un bâtiment qui possède une immense fenêtre qui s'ouvre non seulement sur le côté mais également sur le haut. La moitié supérieure du bâtiment peut aussi tourner sur elle-même à 360º et ainsi la fenêtre ouverte suit les mouvements de la plateforme du miroir. Futé, non? Vous n'avez pas tout compris? On a pris des vidéos pour vous, ce sera plus facile à comprendre... (vidéo 1, vidéo 2 et vidéo 3)

Je peux utiliser le miroir de ma salle de bain pour faire un VLT?
Euh non, c'est un peu plus compliqué. Le miroir du télescope (8.2m de diamètre et 17cm d'épaisseur) est fabriqué dans un matériau spécialement conçu pour ce projet, un type de céramique de verre qui ne se modifie pas avec le temps. Il est ensuite recouvert d'une couche d'aluminium qui permet de lui donner ses propriétés réfléchissantes. Tous les 18 mois, cette couche d'aluminium doit être renouvelée afin que la visibilité soit toujours à 100%. Et bien sûr, un petit nettoyage au gaz s'impose régulièrement pour enlever la poussière accumulée.

Et il faut beaucoup de monde pour faire tourner la boutique?
En moyenne, entre 120 et 150 personnes travaillent sur le site du Paranal (il y en a plus lorsqu'une délégation est en visite ou lorsqu'il faut changer une caméra par exemple). L'observatoire compte environ 70-80 techniciens et seulement 10 astronomes permanents!

Quand est-ce que je peux aller prendre des photos avec le VLT?
N'importe quel astronome du monde scientifique ayant un projet d'observation peut le présenter à ESO et obtenir des nuits d'observation, en sachant qu'avec seulement 4 nuits d'observation, le chercheur peut travailler des années avec les données récoltées! A noter que les télescopes ne renvoient pas d'images en tant que telles, mais des données scientifiques diverses. Une fois interprétées par l'homme et la machine, elles permettent d'en tirer des photos. Ces données sont systématiquement publiques, il n'y a jamais aucun droit dessus, à part momentanément pendant la période où le chercheur travaille dessus. Vous pouvez d'ailleurs aller sur le site d'ESO et télécharger toutes les photos que vous voulez!

Bon, c'est pas mal, mais on peut faire mieux que ce VLT?
Et bien si! Le projet E-ELT ("european extremely large telescope", télescope européen extrêmement grand) est un méga télescope avec un miroir de 42m de diamètre, ce qui lui permettra d'absorber 15 fois plus de lumière que les plus grands télescopes actuels. Il verra le jour en 2018 et sera le plus grand télescope au monde! Encore une fois, les européens avec ESO sont dans le coup! Le lieu de résidence du futur E-ELT (un endroit aride et d'altitude élevée) n'a pas été encore sélectionné, l'Argentine, le Chili, le Maroc et l'Espagne sont sur la liste des candidats, nous serons fixés début 2010.

J'ai entendu parler du ALMA, encore un truc de l'OM? (Allez Marseille!)
Rien à voir, c'est le projet "Atacama Large Millimeter/submillimeter Array", dont le but est l'observation des objets les plus froids de l'Univers (donc les plus éloignés de la Terre, mais aussi les plus vieux) grâce à des antennes plus sensibles que jamais. Cette fois, les européens se sont associés à l'Asie de l'Est et à l'Amérique du Nord. Le site de ce nouveau projet se situe à 50km de San Pedro de Atacama, un petit village au coeur du désert d'Atacama au Chili (village que nous allons d'ailleurs visiter après), à 5000m d'altitude, ce qui en fait l'observatoire astronomique le plus haut sur la planète, et le projet astronomique le plus important à ce jour. Au total, pas moins de 54 antennes de 12m de diamètre et 12 antennes de 7m de diamètre qui peuvent travailler comme un seul télescope! Les antennes pourront être déplacées entre 150m et 16km à travers le plateau andin, ce qui permettra d'avoir un zoom variable. Les résultats de ces observations, qui débuteront en 2011, devraient nous permettrent de mieux comprendre les origines de notre Univers, un joli défi non?

Mais pourquoi diable fait-on tout ça?
Et bien ce n'est pas juste pour étaler sa puissance technologique, c'est aussi pour observer ce qui nous entoure, et il y en a à voir! Notre voie lactée ne fait pas moins de 10'000 années lumière de large et est composée de plusieurs centaines de milliards d'étoiles! Vous trouvez ça énorme? Et bien sachez que ce n'est pourtant rien à l'échelle de l'Univers, composé de centaines de milliards de galaxies comme la nôtre! Nous avons donc suffisamment de matière à observer pour des années et des années...lumière! D'ailleurs, en parlant de matière, de quoi est composé notre Univers? Et bien seulement 4% de l'Univers est composé de matériaux que nous connaissons, le reste est de nature inconnue : 25% de matière obscure (une forme invisible de matière) et 70% d'énergie obscure. Tout cela vous paraît "obscure"? A nous aussi! ;-)

dimanche 7 juin 2009

Vicuña, 2 raisons d’avoir la tête dans les étoiles !

Notre premier jour à Vicuña ne s’avère pas à la hauteur de nos espérances :
  • On loupe la fête du rodéo (personne ne nous en parle…)
  • Le célèbre musée sur Gabriela Mistral est fermé pour cause de rénovation
  • L’usine de pisco est fermée (le seul jour de la semaine…)
  • C’est tout nuageux, on ne peut pas voir les étoiles à l’observatoire de Mamalluca !
On ne va pas se laisser faire quand même, à force de patience, on arrive à avoir un jour bien dégagé pour observer au télescope des étoiles, des constellations, des nébuleuse et la planète Saturne, c’est magnifique !

De l’usine de production de pisco (une eau-de-vie fabriquée à partir de raisin) Capel, une des plus importantes du Chili, nous retiendrons surtout deux commentaires :
  • Yannick (qui voit des fûts de chêne partout) : « Même les escaliers sont en roble (chêne), j’deviens fou moi ! »
  • Notre guide : « lamentablemente se bebe mucho ron en Chile, entonces tuvimos que usar baricas especiales para dar un gusto de ron al pisco », ce qui veut dire « malheureusemet on boit beaucoup de rhum au Chili, on a donc dû utiliser des barriques spéciales pour donner un goût de rhum au pisco ».
A savoir que seulement 2% de la production est exportée, c’est donc un alcool essentiellement produit et consommé par les chiliens. On a goûté et on n’est pas très fan !

On profite également d’une jolie balade à vélo dans la vallée d’Elqui avec de superbes paysages mélangeant des montagnes arides couvertes de cactus et une vallée fertile avec des cultures d’oranges, de citrons, d’avocats, de raisin et de papayes. On aura entre autre l'occasion de goûter un succulent pain cuit au grill, mmh !



Opération changement de look


Première étape : le jean

Céline : « Cette fois-ci c’est décidé, je m’achète un nouveau jean, j’ai l’air d’un clodo avec mes trous au genou ! »
Yannick : « Tiens voila 5000 pesos (10 CHF), c’est ta mission ! »
Céline : « Trop beau, j’en ai trouvé un pour 3990 pesos (l’équivalent de 8 CHF), par contre, faudra que je me fasse au dessin sur la jambe… Ben ouais, pour ce prix-là, faut pas trop en demander ! »


Seconde étape : la coupe de cheveux
Yannick : « J’me supporte plus avec ces cheveux longs, faut vraiment faire quelque chose ! »
Céline : « Héhé, j’ai la solution, viens par ici ! »

Yannick : « Non non, s’il vous plait, tu m’fais peur avec cette tondeuse, non pas trop cooouuurt ! »

Céline : « Hahaaa, t’inquiète, tu vas rien sentir ! »

Yannick : « Ben voilà, j’ai perdu 2kg dans l’histoire et 10min chaque matin de mise en plis ! »