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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

lundi 17 août 2009

La remontée du fleuve Amazone, une belle expérience !

Après notre folle aventure dans la jungle, nous avons hâte de repartir sur les routes (ou plutôt les fleuves…). Malheureusement, c’est la fête nationale du Pérou (le 28 juillet), nous avons donc devant nous deux jours fériés et bien sûr, il n’y a aucun départ de bateau, alors que tous les autres moyens de transport ne chôment pas, eux ! Nous réservons quand même une cabine sur le bateau qui part trois jours plus tard… La fête nationale s’avère peu enjouée, les festivités ayant été annulées dans tout le Pérou en raison de la grippe porcine. D’ailleurs à ce propos, on a entendu dire que cela arrangeait bien le gouvernement qui tente d’éviter de gros rassemblements en ces temps mouvementés de grèves et manifestations, comme quoi la grippe a bon dos !

3ème jour : nous arrivons au port à 16h tapantes (départ prévu à 17h30) avec tout notre paquetage. Quelle surprise en voyant que le panneau où était inscrit « salida hoy, sin falta » (« départ aujourd’hui, sans faute), a été remplacé par « salida mañana, sin falta » (départ demain, sans faute) ! Eh oui, finalement le bateau ne part que le lendemain, mais pas de soucis, nous pouvons déjà prendre possession de notre cabine et passer la nuit sur le bateau au port, super, on avait justement envie d’expérimenter la vie d’un port !

Pendant 24h, nous assistons donc au va-et-vient des gens, au flot incessant de marchandises embarquées et débarquées (tout à dos d’homme, bien sûr) : planches de bois, ferraille, miroirs et vitres (dont 80% sont cassés à la sortie), sacs de riz, bidons de concentré de coca cola (qui est fabriqué et mis en bouteille à Iquitos, puis distribué dans tout le pays), des milliers d’œufs, etc… Et tout ceci dans un désordre apparent le plus total et un décor « d’après woodstock » !

4ème jour : nous partons enfin (avec quelques heures de retard). Le bateau est plein à craquer de marchandises et de passagers, surtout au premier pont où s’entassent des dizaines de hamacs qui n’ont même plus la place de se balancer. Nous sommes sur le pont supérieur avec un hamac pour passer le temps et notre petite cabine bien confortable et plus sécurisée pour nos affaires. Céline réussit quand même à se faire faucher ses lunettes de vue dans son hamac, eh oui, 5min d’inattention au port d’Iquitos, ça suffit !

C’est donc parti pour trois jours de navigation pour remonter l’Amazone jusqu’au village de Yurimaguas. Nous avalons des dizaines de méandres tout en longeant le rivage afin d’éviter le fort courant central. Le paysage est de toute beauté, dans notre hamac, nous ne nous lassons pas de regarder cette télévision plus vraie que nature ! Les arrêts dans les petits villages bordant le fleuve sont autant d’occasions d’observer la vie tranquille de la jungle et de découvrir les spécialités régionales que les gens viennent nous proposer à bord : bananes, poissons grillés, ananas, pop-corn (universel !), riz sauté enveloppé dans une feuille de bananier, gros vers grillés (brrr !), mais aussi des perroquets verts qui savent parler ou des canetons ! L’ambiance sur le bateau est très conviviale et tout le monde se parle entre locaux et étrangers. Et vous savez pas quoi ? Nous croisons un fou sur un radeau qui descend l'Amazone jusqu'à son embouchure dans l'Atlantique, en deux mois... Et c'est un suisse !!! Ils sont fous ces suisses !

Côté nourriture ? Et bien comme nous louons une cabine (plus chère que la version hamac), nous avons droit à un traitement spécial avec trois repas par jour bien complets et délicieux, attablés au « comedor » (le réfectoire). Les passagers en hamac, eux, n’ont pas cette chance et vont réclamer leur petite portion de nourriture avec leur « tupp’ ». Enfin, malgré cette version luxe, Céline se débrouille pour attraper une turista foudroyante à la fin du deuxième jour, qui va quelque peu limiter sa mobilité et son bien-être général…

Le troisième jour donc, nous arrivons à Yurimaguas vers 13h, super heureux d’avoir expérimenté la croisière sur l’Amazone, mais avec une moitié de Céline pliée en deux. Nous sautons immédiatement dans un bus pour 3h de route mouvementées (le chauffeur conduit comme un vrai dératé) qui sont un vrai calvaire pour la malade. Enfin arrivés dans la ville de Tarapoto, Yannick dégote vite fait un hôtel, donne sa dose de médicaments à Céline et hop au lit !




Le lendemain, l’estomac plus ou moins stabilisé, nous reprenons un bus pour 8h de voyage à travers un décor magnifique de montagnes où se succèdent forêts tropicales, pâturages et lacs. Seule fausse note : une « petite » crevaison en raison d’un virage de montagne mal négocié, et hop la roue arrière touche le petit trottoir spécialement conçu pour éviter les chutes de véhicules. Pas rassurant du tout cette histoire ! Un petit aperçu de la discussion qui s’en suit :

Péruvien no 1, bien remonté : « Y en a marre de ces chauffeurs qui savent pas conduire, il faut changer le chauffeur ! »
Péruvien no 2, très spirituel : « Mais faut arrêter, les chauffeurs savent ce qu’ils font, c’est leur métier ! C’est grâce à Dieu qu’il n’est rien arrivé… »
Yannick, beau énervé : « Mais dans ce cas présent, qu’est-ce qu’il a fait Dieu, hein, vous pouvez me le dire ? »
Silence général…
Péruvien no 1, essayant de calmer la situation : « Euh, on va dire que grâce à Dieu, rien n’est arrivé… »
Yannick voyant que la situation n’est pas bien engagée, préfère se retenir de continuer « et tous ces morts sur la route, c’est aussi grâce à Dieu ? »

Il faut vous dire que le jour d’avant, on avait vu un reportage à la télé péruvienne sur les accidents de la circulation, très nombreux dans le pays… En plus avec des images super choquantes, ils montraient les corps étalés sur la route, la police qui les mettait dans des sacs pour les transporter dans leur camionnette, bref, pas rose du tout !!!

Finalement, nous descendons du bus dans la petite localité de Pedro Ruiz où nous remontons dans un mini-van qui nous amène enfin, en un peu plus d’1h, à notre destination finale : Chachapoyas. On vous laisse faire le calcul du nombre d’heures de transports qu’on a effectuées depuis notre départ d’Iquitos, on est CREVÉS !



Pour l’anecdote, ce trajet en bateau Iquitos-Yurimaguas est très courant, puisque la ville d’Iquitos, rappelons-le, n’est accessible que par avion ou par bateau. Ainsi, plusieurs embarcations font ce trajet chaque jour dans les deux sens. Or dans les années 90, des groupes armés sévissaient dans la région en attaquant ces bateaux pour dépouiller les passagers (essentiellement des péruviens). L’armée est intervenue avec force et a depuis sécurisé la région. Cependant, nous avons appris après-coup que des pirates avaient repris du service ! Apparemment, quelques attaques ont été perpétrées ces derniers temps, la région ne serait plus aussi sûre qu’avant… Il est toujours bon d’apprendre ce genre d’information par la suite, cela évite de se ronger les ongles et de profiter au max de l’expérience ! Enfin, précisons quand même pour les gens qui seraient intéressés à tenter l’expérience (que nous recommandons vivement d’ailleurs), que sur le nombre de bateaux navigant à l’année, ces attaques restent tout à fait anecdotiques !

dimanche 9 août 2009

Iquitos, la jungle amazonienne, ses caïmans et ses moustiques !

Prochaine étape de notre voyage : Iquitos en pleine jungle amazonienne. Pour rejoindre cette ville isolée au nord-est du Pérou, seuls deux moyens : le bateau ou l’avion. Pour la première fois de notre voyage, nous décidons de prendre l’avion, depuis Lima. Quel changement climatique lorsque nous débarquons à Iquitos ! Nous venons de passer presque deux mois dans un milieu sec et aride et un mois au-dessus de 3000m pour nous retrouver à 160m d’altitude dans une atmosphère humide et chaude… Nos corps affaiblis par le récent voyage couplés à ce changement radical de climat est difficile à assumer et malgré notre motivation à bloc pour visiter ce coin, nous nous retrouvons bloqués plusieurs jours à l’hôtel, Yannick ayant contracté une turista en bonne et due forme. La jungle attendra !

Pour passer le temps, nous visitons l’un des quartiers d’Iquitos à ne pas manquer : Belén. Quartier populaire pour ne pas dire pauvre, il abrite un marché où nous pouvons trouver de tout : fruits et légumes, poissons et viandes, chaussures et habits, plantes et racines médicinales de la selva (jungle en espagnol) et concoctions toutes plus bizarres les unes que les autres. Mais attention aux odeurs et où on met les pieds ! Nous dégotons aussi des chemises à manches longues pour notre aventure dans la jungle dans un de ces magasins où des milliers d’habits seconde main s’entassent en énormes piles. Yannick arrive même à trouver une chemise Yves Saint Laurent pour 4.5 soles (1.80 CHF) qui paraît tout à fait authentique. On se demande si ce ne sont pas nos sacs d’habits usagés qui se retrouvent ici ! Nous réalisons aussi un petit tour en bateau sur le fleuve Nanay bordant Iquitos qui nous permet de découvrir la vie des gens modestes, habitant dans des maisons flottantes ou sur pilotis et dont la vie tourne autour de la rivière : ils s’y baignent, y font leur lessive, y jouent, utilisent l’eau pour leur cuisine et y font également leurs besoins.

L’estomac enfin remis et la motivation à bloc, nous partons pour notre expérience de 4 jours dans la selva. Nous sommes accompagnés de notre guide qui se prénomme Hitler, si si, c’est pas une blague ! Ses parents qui vivaient dans la jungle ont entendu parler de la seconde guerre mondiale et d’un certain Hitler. Ils ont pensé que c’était un héro de la guerre et ont donc décidé d’appeler leur fils ainsi…

Nous logeons le premier soir dans une maison typique de la jungle habitée par des indigènes. Pour nous mettre tout de suite au parfum, Hitler nous propose une petite balade de nuit dans la forêt afin de débusquer quelques serpents qui y logeraient. Au lieu de serpents, nous rencontrons araignées, scorpions et grenouilles, mais surtout des milliers, …euh des millions de moustiques ! Céline se protège le visage avec un chapeau-moustiquaire et heureusement, car elle serait défigurée ! Après 2h de marche, il semble que notre guide ne sache plus tellement où il en est. Effectivement, il ne retrouve plus son chemin, même en utilisant sa machette. Tout ce qu’il faut pour bien entamer l’aventure ! Apres moultes boucles sur nous-mêmes, nous tombons finalement sur une maison dont les habitants sont tous bien endormis. On les réveille pour qu’ils nous ramènent en bateau et 15min après, nous sommes de retour. Ce qui est bizarre, c’est que nous avancions à l’opposé de notre maison, pas très rassurant tout ça pour la suite !



Après cette sympathique entrée en matière, on est un peu moins chaud pour la « full adventure »… Avant de s’endormir sous notre moustiquaire, l’heure est au bilan : combien de piqûre de moustiques couvrent le corps de Céline ? Yannick s’arrête à cent, il y en a trop, ils ont tous piqué à travers les pantalons. Pas mal pour un premier jour ! ;-)

Le lendemain, nous faisons plus tranquille et visitons l’île aux singes où Céline se fait rapidement un ami en la personne du singe Pépé. Celui-ci est très entreprenant et Céline a du mal à repousser ses assauts ! Yannick, lui, se prend d’affection pour un boa constrictor et un petit caïman, les deux nettement moins affectueux ! L’après-midi nous partons en canoë pour installer le campement pour passer la nuit. Une bâche au sol et une pour le toit, le matelas et la moustiquaire feront l’affaire. Comme notre guide Hitler a oublié la plus grande bâche, il dormira sans abri, on croise les doits qu’il ne pleuve pas ! La bonne surprise, c’est que comme il a beaucoup plus le matin, impossible de mettre la main sur du bois sec. Tant pis, notre souper se résumera à du pain/confiture, à l’abri des assaillants sous notre moustiquaire ! Pour vous donner un petit aperçu des sons de la jungle la nuit (c’est pas si calme !), cliquez ici.



Troisième jour, debout à 6h et départ en canoë pour rejoindre la maison villageoise (une nuit de camping c’est suffisant !), l’occasion d’observer quelques beaux oiseaux qui survolent la rivière : martin pêcheur et « mama vieja » (vieille maman) entre autres. Une fois à la maison, qui possède du bois sec (elle…) nous pouvons prendre notre petit-déj composé de pâtes, qui étaient prévues pour notre dîner de la veille ! La saleté commençant à se faire sentir (dans les deux sens du terme..), nous en profitons pour nous jeter dans la rivière pour enfin nous laver un peu. Quelle surprise quand nous apprenons que les poissons que nous sentons nous toucher sont en fait des piranhas qui nous « goûtent » ! Il paraît qu’ils ne sont pas dangereux, tant que nous n’avons pas de blessures sanglantes… ;-) Ajouté à cela un terrain en glaise épaisse, 2 min suffiront à Céline pour se laver complètement. Pour ceux qui ont une femme qui passe 2h dans la salle de bain chaque matin, Yannick a trouvé la solution !!! Tout beaux, tout propres, nous partons nous balader dans la jungle à la recherche des arbres centenaires et surtout de cannes à pêche pour choper les piranhas qui nous mangeaient le matin ! Les indigènes qui passent par-là en canoë et qui eux possèdent des filets, rigolent bien en nous voyant pêcher avec nos petites cannes ! Deux bonnes heures de patience pour un résultat moindre. Seul Yannick réussit à attraper un tout petit piranha, c’est sûr que ce ne sera pas suffisant pour partager entre nous trois. (Et comme de toute manière il est allergique au poisson, ça lui fait une belle jambe pour le souper…)




Pour notre dernier soir, nous tentons une nouvelle sortie nocturne pour chasser le caïman et nous sommes vite récompensés, car nous (enfin, notre guide Hitler…) capturons un superbe spécimen d’1m de long et d’environ 5kg. Yannick qui, tout motivé, le porte peut vous dire qu’il a une sacrée force et Céline qui préfère l’observer de loin peut elle vous dire qu’il fait bien peur ! Hitler l’emmènera au petit matin dans une lagune reculée afin d’éviter qu’il se fasse capturer par les indigènes qui mangent le caïman.





Après toutes ces émotions et pour notre dernier jour dans la selva, nous partons dans l’Amazone pour nous baigner dans ses eaux troubles avec les dauphins roses. Trop timides, nous ne les verrons que depuis le bateau et comme on sait qu’à chaque fois qu’on sort l’appareil photo, les animaux se barrent, on préfère en profiter avec les yeux, désolés, mais nous n’avons pas de photo ! Cette fois, pas de piranhas pour nous accompagner dans notre bain, mais des iguanes se prélassant au soleil sur les arbres au bord de l’eau. Nous repartons finalement de la jungle, bien fatigués (on a quand même pas super bien dormi…) et bien dévoré par les moustiques (même Yannick !), mais super contents d’avoir tenté l’expérience ! Pour une première, ce fut très enrichissant et rempli de sensations (bonnes ou mauvaises, héhé !).



De retour à la civilisation, nous sautons sur un bon hamburger-frites (il faut dire qu’on allait tourner en grain de riz dans la selva !) et nous apprenons qu’une fois encore, nous devons revoir nos plans et être patients. Mais vous en saurez plus dans le prochain message, un peu de suspens quand même ! ;-)

jeudi 23 juillet 2009

Huancayo, le Pérou plus authentique !

Bon, le train le plus haut du monde, c’est râpé pour nous (merci aux grèves nationales), nous allons donc à Huancayo en bus. Première étape, Cusco-Lima qui nous prend quand même 20h de bus sans clim… Ce n’est pas le bus qui n’en possède pas, c’est que ça doit trop consommer, on doit donc supporter une chaleur étouffante ! Nous arrivons à Lima vers 13h, mais devons attendre 23h45 pour reprendre un bus pour Huancayo. Nous passons donc le reste de la journée à déambuler dans la zone industrielle de Lima, l’occasion de rendre une petite visite au Hornbach péruvien (si si, c’est exactement le même concept qu’en Suisse, Saverio !), au Burger King et au méga-supermarchés, on se croirait en Europe pour un peu !

Le lendemain matin à 7h, nous arrivons enfin à Huancayo, après pas moins de 38 heures de voyage, nous sommes lessivés ! Une petite sieste et nous repartons à l’assaut de l’énorme marché qui a lieu tous les dimanches sur une dizaine de « cuadras » (pâtés de maisons). C’est l’un des plus grands marchés de tout le Pérou, on y trouve de tout, des habits, des casseroles, des fruits, de l’artisanat, des plats régionaux, des jouets, des chaussures,…

Durant nos quelques jours à Huancayo, nous découvrons une ville bien différente de celles que nous avons visitées jusque-là. Le klaxon y règne en maître, le chaos est omniprésent surtout dans l’organisation (inexistante) des bus, les rues commerçantes sont sales à souhait, des échoppes vendent des feuilles de coca qui débordent d’énormes sacs, et surtout, pas un seul touriste à l’horizon, enfin un vrai dépaysement ! Nous prenons notre petit-déjeuner au marché couvert, assis sur des chaises hautes devant un petit stand, et on discute avec les locaux ou on regarde la vieille télé pourrie. Un petit café, un bon jus de fruit frais pressé, rien de mieux pour bien commencer la journée !

Comme nous n’avons pas pu tester le train le plus haut du monde entre Lima et Huancayo (il paraît qu’il passe à près de 5000m et qu’il parcourt des paysages magnifiques, mais seulement une à deux fois par mois…), nous allons nous renseigner pour faire un autre tronçon entre Huancayo et Huancavelica, quelques 5h de trajet dans un paysage tout aussi splendide. Comble de malchance, la ligne de chemin de fer est en rénovation depuis janvier et ne rouvrira qu’en octobre. Décidément, le train au Pérou ne nous veut pas ! Nous décidons donc d’écourter notre visite dans cette région et de repartir rapidement sur Lima.

Mais avant de repartir, nous allons visiter deux villages connus pour leur artisanat : Hualhuas spécialisé dans le tissage de la laine d’alpaga et Cochas Chico qui s’adonne à la gravure de calebasses (mates burilados). Nous avons même l’occasion de tester le filage et le tissage de la laine d’alpaga (pas si facile) et d’assister au travail des artisans. Nous sommes particulièrement impressionnés par la gravure des calebasses qui peut prendre des semaines pour les pièces les plus grandes et les plus fines. En résumé, entre le marché du dimanche et la visite de ces deux villages, nous nous retrouvons avec une collection de pièces d’artisanat, qu’il nous faut renvoyer en Suisse pour soulager notre dos. Autant dire que notre portemonnaie est également bien soulagé, merci la poste péruvienne !



La minute culturelle
La région centrale du Pérou a été la cible d’affrontements sanglants dans les années 80’ lorsque le Sentier Lumineux, un groupe de terroristes communistes, a vu le jour dans la ville d’Ayacucho à 420km de Huancayo. Pendant 12 ans, ils ont mis à feu et à sang cette région qui est une des plus pauvres du Pérou, alors que le pays était aux prises avec une inflation et un chômage grandissants. Le gouvernement de l’époque a violemment répondu à ce soulèvement avec l’intervention de l’armée et au final, entre 40'000 et 60'000 personnes sont mortes ou ont disparus pendant cette période. Heureusement pour nous, le Sentier Lumineux a été depuis longtemps démantelé et la région est maintenant sécurisée.