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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

mercredi 31 mars 2010

Palenque, Villahermosa, Catemaco, Tlacotalpan : on remonte dans les terres mexicaines

Nous repartons des plages des Caraïbes pour retrouver les terres de l’intérieur du Mexique. Notre première journée de voiture se monte à 600km sur des routes toutes droites où les distractions sont rares. La seule réelle que nous trouvons, c’est l’achat de fruits à des stands au bord de la route. Des ananas et des mangues à des prix défiant toute concurrence, pour exemple : 3 ananas pour 20 pesos, l’équivalent de 1.70CHF !!! Nous mangeons aussi l’une des meilleures « tortas » du Mexique chez une petite dame adorable dans une ville à cent lieues des centres touristiques où tout le monde nous dit bonjour avec un grand sourire, y compris les voitures qui passent devant le petit stand de nourriture. On vous a déjà parlé de ces fameuses tortas ? Ce sont des sandwichs dont les ingrédients sont sautés sur une plaque, on peut en choisir au jambon-fromage, milaneza (tranche de porc pannée), saucisses, et autres, toujours accompagnés de tomate, avocat, frijole (haricots) et chile jalapeña (du piment). Un vrai régal !

Nous décidons de faire un petit « crochet » pour passer la nuit à Palenque que nous avons déjà visité il y a quelques semaines, dans ce fameux lieu où des hôtels de mochileros (routards) super sympas sont plantés au milieu de la jungle. Nous retrouvons avec grand plaisir une ambiance décontractée avec des concerts live, mais surtout les meilleures pizzas du Mexique. Ah la la, qu’est-ce qu’on ferait pas pour manger une pizza ! Nous dormons dans notre voiture, parquée au milieu de la végétation luxuriante, gratuit !

Le lendemain, nous reprenons la route pour Villahermosa où nous visitons un parc thématique sur la culture des olmèques, « el museo de la Venta ». Des statues et sculptures provenant du site archéologique de La Venta, dans le même état de Tabasco, sont exposées le long d’un parcours dans une forêt humide en plein milieu de la ville. D’énormes têtes sculptées mesurant jusqu’à 2m ont été découvertes sur ce site et datent de 1200 à 400 avant J-C. Le matériau utilisé est le basalte, de la roche volcanique, disponible à quelques 100km de La Venta. Les olmèques ont donc transporté ces pierres pesant près de 30 tonnes, on suppose à l’aide de traineaux et radeaux. En tout cas, elles sont vraiment impressionnantes et très bien conservées comparé à leur âge, près de 3000 ans !

=> Album Photos Villahermosa

La visite terminée, nous enfourchons à nouveau notre monture et nous poursuivons la route. Mais le temps se gâte, il pleut fort et nous devons drastiquement ralentir la cadence. Il ne nous reste que 20km avant notre destination prévue mais la nuit nous rattrape et nous décidons de la passer dans un petit village sur la route. Eh oui, les routes au Mexique, c’est pas comme en Suisse, rouler de nuit c’est un peu galère ! Le lendemain, nous arrivons enfin au lac de Catemaco, supposé être l’un des plus beaux du Mexique. Nous dégotons un petit camping à côté d’un restaurant surplombant les rives du lac avec une vue magnifique. Malheureusement, le beau n’est pas au rendez-vous et le soleil a du mal à percer les épais nuages qui recouvrent le ciel. Du coup, le lac nous apparaît un peu tristounet. Nous nous rendons à pied au village de Catemaco, le long de la grande route, une balade pas si agréable que ça entre le passage incessant des voitures à quelques mètres de nous et surtout les ordures qui jalonnent le sentier. C’est un vrai dépotoir ! Yannick, à bout de voir autant de déchets, pousse un bon coup de gueule sur vidéo !

Au village de Catemaco, nous sommes harcelés par des rabatteurs qui tentent de vendre des tours en bateau, impossible de se balader tranquille au bord de l’eau. Et nous sommes en basse saison en plus, on n’ose pas imaginer quand les vacanciers mexicains débarquent ici… Nous nous renseignons pour faire une petite rando dans le coin, mais cela semble impossible sans contracter les services d’un guide pour découvrir la réserve naturelle. Nous qui aimons marcher de manière indépendante, on n’est pas gâté par ici… Bref, nous décidons d’aller visiter une cascade dans la ville voisine de San Andrés de Tuxtla. C’est hyper touristique, mais bon, ça nous permet de nous balader un petit peu. Nous allons aussi nous promener dans la réserve naturelle « el venado » (le cerf), un tout petit parcours au milieu des citronniers et avec une jolie vue sur toute la région.

=> Album Photos Catemaco

Bon, Catemaco c’est fait, nous partons pour le golfe du Mexique et remontons toujours un peu plus vers notre destination finale, México City. Nous faisons une petite halte dans le village de Tlacotalpan, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Avec ses larges rues bordées de bâtiments à colonnades aux couleurs panachées, sa place principale dominée par une jolie église blanche, sa promenade au bord de la rivière, Tlacotalpan est une visite bien agréable. C’est pas tout ça, mais il nous reste de la route jusqu’à Veracruz, en voiture !

=> Album Photos Tlacotalpan

Eh oui, toujours les mêmes ensemble ! C'est qui le plus beau ?!

vendredi 19 mars 2010

Visite-éclair au Belize et les dessous de la côte Caraïbes mexicaine

Ca y est, le moment est arrivé de passer cette fameuse frontière du Belize. Nous payons une taxe bien assaisonnée à la douane mexicaine pour avoir le droit de revenir au pays avec notre visa, nous achetons une assurance pour la voiture et nous recevons notre tampon bélizien. Il ne reste plus qu’à passer la déclaration de la voiture. Mais là, coup de théâtre, nous ne pouvons pas aller plus loin car nous ne sommes pas en possession du contrat original de vente de la voiture qui prouve que nous en sommes propriétaires, seulement une copie (la carte grise n’est pas à notre nom…). Eh oui, nous avons fait l’erreur de mettre ce type de papiers en lieux sûrs à México, selon les conseils que nous avons reçus avant de partir à l’assaut du Mexique. Cela paraît assez évident maintenant qu’on y réfléchit, mais bon, on a fait confiance ! Donc voilà, on se retrouve à la case départ avec le choix suivant.

1. Laisser la voiture dans un endroit sécurisé à la frontière (c’est encore à trouver…) et visiter le Belize à pied. Bien sûr, cela change les plans puisque pour économiser un maximum, nous vivons dans notre voiture ! On y dort, on y fait à manger et on se balade avec (bien plus économique que les bus)

2. Repartir au Mexique et y passer un peu plus de temps que prévu…

Après mûres réflexion, nous rebroussons chemin, ma foi, le pays est grand et nous n’avons de loin pas tout visité ! Pratiquement, cela veut dire faire le tampon de sortie du Bélize (niveau de difficulté : facile), annuler l’assurance de la voiture (niveau de difficulté : moyen, mais on tombe sur un gars très compréhensif) et récupérer les 400 pesos qu’on vient de lâcher à la douanière mexicaine revêche (niveau de difficulté : très élevé, mais le sourire de Yannick fera son effet). On décide de remonter un petit bout de la côte Caraïbes pour profiter encore un peu des plages de sable blanc que nous aurions dû trouver au Belize. Les guides parlent d’un endroit très reculé appelé Xcalak, qui paraît-il est un vrai paradis. Bon et bien, on n’a plus rien à perdre, allons-y !

Nous arrivons 250km plus loin à ce fameux Xcalak… Ben c’est pas joli joli ! Ce petit village de pêcheurs encore préservé du tourisme de masse, certes, est au bord d’une réserve naturelle dont la particularité est de l’herbe à tortue qui recouvre le fond de l’eau. Donc c’est chouette pour les tortues, mais pour la baignade, c’est pas le top ! Il n’y a pas de plages où se baigner à part une toute petite un peu dégagée devant un resto et le reste est couvert de… déchets ! Ben bravo pour la réserve naturelle… On fait pas long et on remonte le lendemain au nord en tentant à plusieurs reprises de nous poser le long de la côte. Mais décidément, tout le littoral est souillé de déchets en tout genre, on n’a jamais vu ça. Même dans les endroits où personne ne vit, il y a des bouteilles en plastique, des boîtes en fer, des chaussures, on trouve même un écran d’ordinateur au bord de l’eau… Non, c’est pas tellement ce à quoi on aspirait en venant ici. Céline fait même une petite vidéo "coup de gueule" pour montrer ce désastre, mais d’un commun accord, on la censure, faut pas casser le mythe ! ;-) Si toutefois vous voulez vraiment voir cette vidéo, votez seulement !

=> Album Photos Xcalak


Finalement, nous nous posons dans la petite station balnéaire de Mahahual, en pleine reconstruction. En effet, l’ouragan Dean de catégorie 5 a frappé de plein fouet ce village en 2007 et a tout détruit sur son passage. Il n’y a plus un seul arbre à part les palmiers qui ont été replantés juste après l’ouragan et la mangrove derrière la ville ressemble maintenant à un cimetière d’arbres. Mais les gens ont vite reconstruit les petits hôtels et les restaurants, afin d’accueillir les touristes, leur seul revenu économique. Le plus important, la reconstruction du ponton pouvant accueillir les immenses bateaux de croisière. Des monstres transportant près de 4000 personnes (sans compter les 1500 employés) qui débarquent ici tout au long de l’année et qui apportent un revenu certain à la station. Nous avons observé cette espèce de voyageurs… très étrange !

La majeure partie des touristes sont des nord-américains qui débarquent ici en ne sachant même pas dire bonjour en espagnol et qui partent du principe que tous les mexicains devraient parler anglais. Ils paient 35 USD à leur agence de croisière pour « l’excursion Mahahual » qui se résume à se rendre en taxi du ponton au village, se planter sur une chaise longue, avec deux boissons incluses et un petit en-cas du style guacamole avec des chips. Bien sûr, en faisant le calcul par nous même, cela leur reviendrait à maximum 70 pesos mexicains (tout au plus 6 dollars) s’ils se débrouillaient tout seul. Donc évidemment, c’est du pain béni pour tous les prestataires de services touristiques… Bravo au tourisme de masse !

Sinon, et bien l’eau est super belle ici, turquoise et transparente à souhait, le sable est toujours aussi blanc et fin, mais il fait vraiment pas très chaud. Le vent ne nous quitte pas une minute et on n’a même pas assez chaud pour se lancer dans le snorkeling. On profite quand même de la plage, mais nos rêves de découvertes aquatiques attendront un peu. Nous rencontrons un couple de suisses-allemands en voyage à travers le monde en bicyclette depuis… presque 6 ans ! Autant dire qu’on est battu à plat de coutures… Depuis quelques semaines, ils travaillent à nettoyer la plage du resto où nous campons en échange d’un emplacement gratuit pour leur tente. Ils nous montrent quelques photos de leur tour en Inde… Ca fait rêver ! ;-)

Bref, le vent ça tape sur le système, et après quelques jours de ce régime intensif, Céline revient de la vaisselle après le petit-déjeuner et patatra, le vent fout tout parterre, on peut retourner rincer la vaisselle ! Du coup, Céline pique la mouche et sonne le départ que Yannick attendait avec impatience, y en a marre !!! Nous quittons définitivement la côte des Caraïbes et remontons dans les terres en espérant que nous aurons un peu plus de beau car on accumule le mauvais temps quand même !

=> Album Photos Mahahual

jeudi 11 mars 2010

Le Yucatan, ses plages des Caraïbes et… toujours de la pluie !

Comme nous ne sommes pas adeptes des stations balnéaires du style de Cancún, nous choisissons comme première étape le petit village de Puerto Morelos. L’eau est turquoise, mais la plage n’est pas nickel, il y a des algues qui traînent partout et malheureusement, le ciel est très nuageux. Le soir, nous nous offrons une petite surprise… une fondue au fromage ! En plus de la marque Emmy, ben c’est pas trop mal ! Puis nous assistons à un concert de musique sur la place principale, organisée en l’honneur d’un couple du village dont la maison a brûlé. L’homme est décédé alors que sa femme est encore à l’hôpital. Tous leurs amis se sont réunis et ont organisé cette kermesse pour venir en aide à la famille au niveau financier. Malgré cette situation tragique, l’ambiance est super et tout le monde fait un geste pour les supporter, quel bel exemple de solidarité ! Le lendemain, nous profitons enfin d’un peu du soleil sur la plage, comme cet étrange couple que nous croisons, la fille mexicaine en train de faire des poses suggestives au bord de l’eau et le mec (un étranger) en train de shooter avec son appareil photo… On se croirait presque dans un film de fesses ! Comme il a fait chaud et lourd toute la journée, nous avons droit à un orage tropical comme on les imagine avec des torrents qui se forment dans les rues, c’est le déluge pendant deux heures. Quand enfin l’orage se calme, nous ressortons de la voiture embuée, avec un taux d’humidité à 100%, les égouts qui ont débordé (beurk, ça puuuue !) et une armée de moustiques à l’assaut…


Nous descendons la côte Caraïbes en faisant un arrêt-éclair à Akumal, vanté dans les guides pour être un endroit idyllique pour faire du snorkeling. Mais une fois arrivés sur places, nous découvrons une alignée de résidences de riches étrangers, des hôtels de luxe, une plage presque sans végétation, bref, on se casse vite fait !

Nous débarquons donc à Tulum, connu pour son site archéologique au bord de la mer. Nous logeons dans un sympathique petit complexe de cabañas très simples presque sur la plage où nous pouvons poser notre voiture pour pas grand-chose sur un coin de sable. C’est super tranquille, la plage est belle et c’est propre. Mais évidemment, on arrive le soir, il fait beau et le lendemain il se met à pleuvoir, on ne va donc pas visiter le site archéologique, décidément, la pluie nous suit ! Le deuxième jour, le soleil nous gratifie de ses rayons, hop on va aux ruines. En arrivant à 10h, nous nous retrouvons confrontés à une marre de visiteurs, il y a des milliers de gens, des cars entiers de touristes en excursion déboulent, ça pullule de partout, c’est horrible. Le site a été aménagé pour qu’on ne puisse pas se promener où on veut (c’est clair qu’avec tous ces touristes, les déprédations doivent être importantes), les bâtiments les plus intéressants sont interdits au public et la plage est envahie par le peuple. Le site n’est pas très beau au niveau architectural, mais il est célèbre pour sa situation à côté de cette mer turquoise. Malheureusement, le flot de touristes ne nous laisse pas apprécier cet aspect, moins d’une heure après, nous sommes dehors, on n’a jamais été aussi rapides !

Comme on a un peu de temps, nous tentons une petite virée à la Gran Cenote, une grotte remplie d’eau douce que l’on peut explorer en masque et tuba. Mais faute au tourisme, le prix d’entrée est exorbitant pour notre budget, hop, on change de cap et on va voir le Cenote Manatí (qui veut dire « lamantin »). Ce sont trois cenotes, des sources d’eau douce au milieu de la mangrove que l’on peut visiter en nageant. Nous sommes au milieu d’une végétation étonnante, avec des racines de plantes qui plongent dans l’eau, aucun tronc, aucune terre. L’eau est turquoise, il y a des petits poissons et à l’extérieur plein d’oiseaux qui regardent avec curiosité ces étranges créatures avec un masque et un tuba sur la tête. On finit par faire du snorkeling dans la mer à 100m de là où ces sources d’eau douce ressurgissent après être passées par des canaux souterrains. On dirait de loin une source d’eau bouillonnante turquoise, superbe ! On croise de beaux poissons de couleurs et même une raie posée sur le fond de sable. Mais on ne fait pas long car il fait vraiment pas si chaud que ça pour barboter dans l’eau, on ressort transis de froid !


Nous descendons plus au sud, direction la laguna Bacalar. Le camping que nous indique notre guide de campings mexicains est cher pour le type de services offerts et on se retrouve à dormir dans une propriété privée au bord de l’eau, pas mal du tout ! Nous passons ensuite la journée au balneario municipal (un lieu aménagé pour profiter de la baignade), mais il ne fait pas si chaud que ça, car le vent souffle sans relâche. Le lac est magnifique avec du sable blanc au fond qui donne une couleur turquoise à l’eau, qui est certes super bonne mais il fait décidément frisquet dès qu’on sort. On passe la journée à manger les derniers fruits qu’il nous reste, ainsi que le fromage et la viande, car demain, nous passons la frontière au Belize et aucun produit frais n’est toléré. Du coup, c’est une orgie de nourriture ! ;-)

La suite des aventures… normalement au Belize !…

lundi 1 mars 2010

Le Yucatan, des sites maya à n'en plus finir et… encore de la pluie !

Voici enfin la péninsule du Yucatan que Céline a déjà visité par deux fois et dont elle parle souvent à Yannick. « Ah tu verras, les cenotes, les sites maya, les plages, c’est super ! ». Bon ben on va tester tout ça.

Première étape, la ville de Campeche connue pour son centre historique avec ses maisons peintes de couleurs pastel. Nous arrivons malheureusement le lendemain du carnaval et nous retrouvons face à une ville morte, pas un chat dans les rues, pas un magasin ouvert, pas un seul petit vendeur ambulant, RIEN ! Seuls quelques traînards tentent de profiter des derniers hotdogs sur la place des fêtes au bord du golf du Mexique. En plus, nous avons encore droit à la pluie et à la fraîcheur... Nous nous consolons avec d’adorables chiens qui habitent chez la sympathique vieille dame où nous logeons, la chienne Paloma a deux petits chiots d’un mois et demi tellement craquants qu’on passe des heures à jouer avec eux. On en garderait pas un ?! Hm…

=> Album Photos Campeche

Nous reprenons la route pour les ruines maya d’Uxmal (prononcer ouchmale). Ce site est magnifique et paisible, il est construit sur des petites collines, les seules existantes sur la péninsule du Yucatan, le reste étant uniformément plat. La pierre calcaire utilisée pour les édifices a une couleur un peu rosée, ce qui donne un charme tout particulier à cette cité. L’architecture est de style « puuc » et nous permet d’admirer de magnifiques ornements sur le haut des édifices, on n’en a jamais vu autant que ça et d’une telle finesse, c’est tout simplement superbe. Le site n’est pas si grand que ça, mais les édifices sont immenses, à l’image de la pyramide du devin qui fait 40m de haut, le palais du gouverneur qui fait près de 100m de long ou l’immense complexe formé de 4 bâtiments allongés avec une grande cour au milieu et dont on ne connaît pas très bien son utilité. Vous voulez en voir plus ? Suivez le guide (vidéo) ! Nous repartons de notre visite, enchantés par ce que nous avons vu.

=> Album Photos Uxmal



Maintenant, direction Mérida, la plus grande ville de la péninsule du Yucatan, mais le temps ne s’arrange pas du tout. On trouve un camping assez cher pour ce que c’est en bordure de ville entre une route et des grands centres commerciaux, mais bon, on limite les frais ainsi… Le tour de la ville se résume à acheter un hamac, on a qu’une envie, se barrer tellement il fait moche et froid !

Chose dite, chose faite, on repart illico pour les cenotes de Chunkanan au sud-est de Mérida. On passe la nuit à camper juste à côté de l’église du village, on est donc en lieu sûr. Par contre, on n’est pas à l’abri de la pluie, on n’y croit pas, mais il pleut à nouveau des cordes, décidément le Yucatan, il fait pas du tout beau ! Et Céline qui disait « tu verras, on va la piler au Yucatan, il fait teeellement chaud !... Le lendemain, il bruine légèrement, mais on part quand même découvrir ces cenotes. Tout d’abord, c’est quoi un « cenote » ? C’est en fait de l’eau de pluie qui a filtré à travers la roche calcaire et qui forme un petit lac intérieur. Cela se présente comme une grotte ou une caverne remplie d’eau douce. Dans le petit village de Chunkanan, on peut visiter trois cenotes en parcourant 18km sur une petite carriole tirée par un cheval sur des rails, dans une ancienne hacienda (ferme) de henequen, un cactus utilisé dans la confection de corde. La balade est pittoresque et nous découvrons de magnifiques grottes avec des lacs intérieurs couleur bleu ou turquoise et des eaux si clairs qu’on voit à plusieurs mètres de profondeur. De quelques trous dans le plafond, des racines d’arbre descendent jusqu’à toucher l’eau, c’est magnifique ! Etonnamment, l’eau est vraiment bonne et la température de la grotte est agréable, ainsi, malgré le froid qu’il fait à la surface, nous piquons une tête dans cette eau limpide et douce sur la peau, c’est super (vidéo) !

=> Album Photos Cenotes Chunkanan

C’est bon, les cenotes c’est fait, nous reprenons la voiture pour le fameux site archéologique de Chichén Itzá. Le soir venu, Yannick se rend au spectacle son est lumière, bien sympathique pour admirer les bâtiments sous un autre angle que la journée et comme c'est inclus dans le prix de l'entrée, pourquoi s'en priver. Céline reste à faire la popote, car elle a déjà visité deux fois ce site par le passé… Le lendemain, Yannick s’en retourne au site pour visiter de jour et Céline s’affaire à ranger la voiture, écrire le blog, mais surtout tester le hamac que nous avons acheté à Mérida. Il n’y a pas de doute, les hamacs d’Amérique du Sud qui sont faits d’une toile de tissu sont beaucoup plus confortables que les hamacs mexicains confectionnés en une sorte de treillis. Enfin, ça fera l’affaire pour les plages des Caraïbes !

Alors, Chichén Itzá, on en a tellement entendu parler que Yannick entreprend sa visite avec appréhension. La pyramide de Kukulkán, la plus grande du site, n’est plus accessible depuis qu’une chute mortelle a eu lieu. Impossible donc d’y monter pour admirer la vue sur la plaine et le site. C’est pas grave, Yannick se lance à la visite des autres bâtiments avec un plaisir grandissant et il ne se sent pas seul, plein d'iguanes l'accompagnent dans sa visite (vidéo). La restauration des structures est très aboutie, les édifices possèdent de très belles décorations et certains sont monumentaux comme le jeu de la pelote, le plus grand de toute la méso-amérique. Le site est très étendu et Yannick passe au total trois bonnes heures à le parcourir. Lorsqu’il est entré, le site était vide, mais au moment de ressortir, c’est noir de monde ! Faute à la proximité de Cancún qui draine des nuées de touristes. Pour la petite note historique, Chichén Itzá a connu deux grandes époques. Elle a d’abord été construite vers 450 après J-C, époque qui voit l’édification de bâtiments au style « puuc », comme nous en avons vu à Uxmal. Puis la cité connaît un déclin avant qu’elle soit repeuplée par les toltèques vers l’an 1000. Ce peuple érige d’immenses bâtiments d’un style beaucoup plus imposant, comme la pyramide de Kukulkán. Vers 1185, la cité est définitivement abandonnée.

Départ de Chichén Itzá, direction les plages des Caraïbes ! Espérons que le beau temps sera au rendez-vous car pour le moment, c’est pas terrible…

=> Album Photos Chichén Itzá

Palenque, les singes hurlent et la pluie tombe

Notre dernière étape dans l’état du Chiapas se nomme Palenque (prononcer « palènqué »), célèbre pour son site archéologique maya. Selon les conseils de notre ptit breton Sébastien qui nous a précédés, nous élisons résidence dans la zone appelée « el Panchán » qui est un regroupement de petites cabañas backpacker et restos sympas au beau milieu de la jungle avec tous les sons que vous pouvez imaginer. C’est bien sympa et nous passons d’agréables soirées en compagnie d’autres « mochileros » (des routards sac à dos, même si on n’en est plus des vrais depuis qu’on est véhiculé…) avec de la musique live tous les soirs juste à côté de chez nous et des spectacles de feu (vidéo). Nous faisons la connaissance de Manu, un argentin de Buenos Aires super sympa avec qui nous retrouvons avec grand plaisir cet accent argentin pour lequel nous avons gardé un petit faible. Eh oui, c’est le premier accent auquel on s’est habitué, ça fait quelque chose !

Le lendemain de notre arrivée, une fois n’est pas coutume, il pleut des cordes, nous nous retrouvons donc à glander toute la journée au lit. Nous avons bien fait de nous payer le luxe d’une chambre (un luxe tout relatif puisqu’on trouvera quand même quelques cafards dans notre cabane un peu délabrée...). En plus la température baisse drastiquement, couplé avec l’humidité, ben il fait pas très chaud… Il pleut tellement que des arbres s’écroulent et nous retrouvons la voiture avec une énorme branche qui s’est abattue à 10cm de la carrosserie… Dommage qu’il n’y ait pas de casino dans le coin, c’est notre jour de chance !

Deuxième jour, ça y est, la pluie nous laisse tranquille et nous pouvons profiter des ruines de Palenque. Cette immense cité qui faisait à l’époque 15km2 a commencé à se développer autour de 300 après J-C et connut son apogée entre 600 et 700, avant de décliner au Xème siècle, à nouveau pour des raisons inconnues. La cité a été construite dans un paysage vallonné recouvert de jungle épaisse. On voit ainsi ces édifices de pierre grise émerger des arbres, c’est tout simplement superbe. Dans le temple des inscriptions, 617 glyphes ont été retrouvées, ce qui s’avère être le plus long texte maya jamais découvert. Une crypte funéraire a également été dégagée où le tombeau du plus grand roi de Palenque gisait entouré de bijoux de jade et un inestimable masque funéraire. Nous ne verrons rien de tout ça, car le bâtiment est fermé au public… Rendez-vous au musée d’anthropologie de México où ces pièces sont exposées. Le Palais est aussi un bâtiment à ne pas louper, il est immense et renferme des cours, des tunnels humides, des salles souterraines et une grande tour dominant l’édifice qui servait d’observation du soleil et des astres. Une jolie balade dans la forêt nous fait passer par des cascades et nous permet d’écouter à nouveau les singes hurleurs.



Notre troisième jour à Palenque débute par un soleil splendide qui nous motive à partir pour la visite des chutes d’eau d’Agua Azul. Et nous venons de l’apprendre, après plusieurs jours de fermeture, le site est à nouveau ouvert. En effet, le mouvement zapatiste a mené une opération de rébellion dans cette zone et apparemment, cette action a engendré un conflit assez sérieux entre policiers et zapatistes avec paraît-il des morts des deux côtés. Bien sûr, aucun média ne relate l’affaire, la censure est de rigueur dans ce genre de situation. Depuis 1994, les zapatistes essaient de faire valoir les droits des indigènes qui représentent quand même 10% de la population mexicaine, c’est-à-dire environ 10 millions de personnes. Ils ne sont en effet toujours pas reconnus par le gouvernement mexicain et souffrent de discriminations importantes. Bref, il paraît que « tout est rentré dans l’ordre » et le site d’Agua Azul est à nouveau ouvert. Effectivement, arrivés sur place, aucun signe d’un conflit récent, seule une petite baraque avec des slogans zapatistes nous rappelle leur présence dans la région. Comme lors de notre visite à Las Nubes il y a une semaine, nous retrouvons une rivière couleur turquoise et de très jolies cascades. Mais cette fois c’est beaucoup plus touristique (et plus cher), nous réalisons que notre escapade à Las Nubes, plus sauvage fut une bien grande idée ! Nous profitons toutefois d’une sympathique balade le long de la rivière, avant que le ciel ne s’obscurcisse à nouveau.

Avant de partir de Palenque, nous décidons d’investir dans un matelas de mousse pour la voiture, car nous avons trop mal au dos à force de dormir sur les rails des sièges. Il faut dire que les matelas qu’on avait achetés au début ne tiennent pas la longueur… On entendrait presque nos mamans nous dire « le bon marché, c’est déjà trop cher » ! ;-) Nous quittons donc Palenque, direction la péninsule du Yucatan avec ses plages et ses sites maya, eh oui, on va en bouffer du site archéologique !

=> Album Photos Palenque