A nouveau sur les routes colombiennes et la licence de pilote de parapente en poche, nous partons pour la côte des Caraïbes et ses belles plages. Cela fait depuis le Brésil, donc plus d’une année, que nous n’avons pas trempé nos petits orteils dans la mer chaude. Nous nous basons dans le petit village de pêcheurs de Taganga, situé dans une petite crique entourée de montagnes aux petits arbres broussailleux. Il fait plus de 35º et il faut bien avouer que nous avons quelque peine à supporter cette chaleur écrasante. Nous passons quelques jours dans ce village à organiser notre séjour au parc national Tayrona, à renouveler notre visa pour un mois (sympathique visite au gouvernement colombien qui maintenant possède toutes nos empreintes digitales !) et à manger de délicieux sandwichs comme on en fait par chez nous, ENORMES !
Nous avons aussi de la peine à oublier notre expérience du vol libre. Chaque jour nous contemplons le ciel à la recherche des fameux oiseaux « chulos » qui volent dans les thermiques ou grâce à la brise de la mer. Ca fait vraiment tout bizarre de se retrouver sans cette adrénaline qui montait en nous chaque jour. Il faut se faire une raison, c’est dur !
En route donc pour le parc national Tayrona où paraît-il les plages sont superbes. Le parc couvre 12'000 ha de terre et 3000 hectares de mer et possède un climat sec à l’ouest (là où se situe Taganga, en bordure du parc) et tropical à l’est, là où nous nous dirigeons. Le moyen le plus économique pour nous de visiter le parc est de faire du camping, nous partons donc avec la tente, le réchaud et des vivres pour quelques jours. Une fois à l’intérieur du parc, nous devons marcher presque une heure pour arriver sur la plage où nous allons nous baser. Un chemin à travers la forêt avec une chaleur étouffante et une humidité telle que notre visage est trempé par la sueur. Et la bonne surprise, c’est l’état du chemin… ce n’est que de la boue provoquée par les nombreux chevaux qui circulent chaque jour pour le transport de marchandises ou de touristes. Et nous les marcheurs et bien on se tape la boue ! Le plus exaspérant, c’est qu’on a quand même payé 31'000 pesos (17 CHF) l’entrée et rien n’est fait pour maintenir le sentier en état…
Nous arrivons enfin à la plage où nous plantons notre tente à quelques dizaines de mètres de la mer à la lisière de la forêt, aaah ça fait du bien ! Nous avons même trouvé un abri en feuilles de palmier pour nous protéger des pluies qui tombent chaque jour (en novembre, c’est la saison humide), parfait. Nous décidons d’enlever le toit de la tente, car il fait tellement chaud qu’on cuit à l’intérieur, impossible de dormir. Ça nous change du camping de Patagonie où nous avons tant caillé ! On se badigeonne d’anti-moustique pour parer aux piqûres, mais on est entouré de tellement de moustiques qu’il y en a toujours quelques-uns pour nous attaquer, et ceci tout au long de la journée, c’est à devenir fou !
Pour fuir les moustiques, nous partons à l’assaut de ces belles plages. Celle où nous avons installé le campement n’est pas ouverte à la baignade et on le comprend ! Les vagues sont bien grandes et on distingue de forts courants au loin qui pourraient facilement nous éloigner du bord. D’ailleurs, il paraît qu’il y a chaque année une dizaine de morts… ok pas de souci, on marche un petit peu et on va à la rencontre d’autres plages protégées par des récifs naturels et aux eaux bien plus calmes. Enfin nous pouvons nous baigner dans une eau transparente et super chaude, c’est trop bon ! Les plages sont vraiment magnifiques avec des cocotiers, du sable fin et d’énormes rochers polis par le vent et la mer qui font un peu penser aux photos des Seychelles. Et le top du top, c’est qu’il n’y a pas de moustiques sur les plages !
Lors de nos petites balades le long des plages, nous tombons sur quelque chose d’incroyable. Nous dégotons une petite panadería (boulangerie) qui fait des pains au chocolat à tomber parterre, mais surtout, qu’est-ce qu’on voit, un drapeau de l’équipe de foot des Young Boys de Berne !!! En fait, les propriétaires ne sont pas moins que les grands-parents de Johan von Lanten, joueur de l’équipe nationale suisse. Sa maman est en fait colombienne et son papa suisse-allemand et il a préféré notre petit pays pour jouer au foot, héhé ! Bref, nous voici donc au bord d’une plage paradisiaque, en Colombie, avec un drapeau des Young Boys sur la maison des grands-parents de Von Lanten, un pain au chocolat dans les mains, on en reste bouche-bée !
Nous repartons du parc Tayrona, un peu épuisé par la chaleur et les moustiques (nos corps sont bien couverts de boutons rouges et ça gratte énormément), mais bien heureux d’avoir vu de belles plages ! Un blâme quand même pour l’administration du parc qui ne se donne pas la peine de réinvestir le prix des entrées dans la maintenance des sentiers pour les marcheurs. En plus on apprend que le parc appartient à un français et qu’il préfère construire de grands et riches hôtels sur la côte, hm, paaaas biiiiien ! Et en plus il ne le fait pas de ses mains contrairement à d’autres français (ha ha ha) !!!
=> Album Photos Parque Tayrona
Profile Photos
Il y a 10 ans
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire