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Ce blog vous fait partager nos aventures en Amérique latine. Elles ont débuté le 17 septembre 2008 et se sont terminées le 3 mai 2010. 20 mois de découvertes, d'anecdotes, de rencontres inédites, QUE DU BONHEUR !!!

Bonne lecture et profitez de la vie !

Céline & Yannick

samedi 21 novembre 2009

Cartagena de Indias, c'est chaud chaud !

Pour notre ultime étape en Colombie, nous visitons la plus belle ville coloniale du pays, Cartagena de Indias. On avait déjà eu très chaud sur la côte, mais là c’est encore pire que ce qu’on pouvait imaginer. Il doit faire dans les 38º avec un taux d’humidité super élevé, la chaleur est étouffante, on ne fait que transpirer toute la journée ! Heureusement, on trouve des jus de fruits frais à tous les coins de rue, une pause bien agréable pour se réhydrater. D’ailleurs, sur toute la côte on trouve ces stands de jus de fruits et ce sont de loin les meilleurs qu’on ait pu boire durant notre voyage. Le choix est large : papaye, ananas, lulo (un agrume typique de Colombie, délicieux et déshydratant), mûr, goyave, orange, mandarine, … Et tout ceci avec de l’eau ou du lait, mmh !!!

Nous arrivons à Cartagena en plein festival ; ce sont les fêtes de l’Indépendance (le 11 novembre), mais aussi l’élection de miss Colombie. Nous avons droit à un défilé de chars et groupes de musique avec de charmantes créatures à demi-vêtues qui dandinent leurs fesses (vidéo 1 et vidéo 2). Mais à y regarder de plus près, le doute survient et une fois que l’on comprend que c’est un défilé pour la diversité sexuelle, le doute n’est plus possible ! Enfin, on profite tout de même du spectacle, une brochette de viande dans une main et une cerveza dans l’autre, au milieu d’une délicieuse chaleur humaine...

Remis de nos émotions, nous visitons la vieille ville coloniale fortifiée, entièrement rénovée, un vrai bijou ! Fondée en 1533 par Pedro de Heredia, ses édifices construits en bois furent complètement détruits par les flammes en 1552 et de nouveaux bâtiments en pierre et briques virent le jour afin d’éviter un nouveau désastre. Dès lors la ville prospéra et devint le port espagnol le plus important des Caraïbes et la principale porte d’entrée en Amérique du Sud. Les richesses volées aux populations indigènes étaient acheminées à Cartagena d’où elles étaient transportées jusqu’en Espagne par bateau.


La grandeur passée de Cartagena se devine aisément au travers de sa magnifique architecture coloniale. Nous découvrons de grandes demeures de couleur ocre ou pastel, aux grands balcons et portes en bois sculpté qui ouvrent sur de superbes patios verdoyants avec leur fontaine, d’imposantes églises bordant de jolies places ombragées et fleuries, des rues entièrement pavées où résonnent les sabots des chevaux tirant des calèches pour une visite romantique de la ville, bref, il y a de quoi être subjugué par tant de beauté ! En plus, il y règne un calme étonnant. Peu de circulation, aucun klaxon, il doit y avoir une législation sanctionnant tout abus, car c’est tout le contraire à l’extérieur des murailles de la vieille ville ! Le klaxon, c’est l’option indispensable sur une voiture ici, si t’en n’a pas, c’est l’accident assuré.

En raison de ses multiples richesses, la ville de Cartagena soufra de cinq sièges de pirates au XVIe siècle, dont le plus célèbre fut celui de Sir Francis Drake. Il prit le contrôle de la ville en 1586 et demanda une rançon de plusieurs millions de pesos qu’il rapporta en Angleterre. Afin d’éviter de nouveaux assauts de ce genre, plusieurs forts furent construits autour de la ville, dont celui de san Felipe de Barajas que nous visitons. C’est un énorme édifice bâti sur une colline au sud de la ville et qui garde l’entrée à la ville fortifiée. Il paraît que c’est même la plus grande forteresse jamais construite par les espagnols dans leurs colonies. Un dédale de tunnels relie les points stratégiques de la forteresse et en font un véritable emmental !

Bon c’est pas tout ça, mais il nous faut aussi organiser la suite de notre voyage. Nous apprenons qu’il est possible de relier le Panama en croisière directement depuis Cartagena en passant par de jolies îles. Pour nous décider, nous nous rendons au port où nous tombons sur un magnifique voilier rénové et nous faisons la connaissance de ses propriétaires, Kenny et Jessie, un couple américano-belge qui vit sur ce bateau et qui nous invite gentiment à bord pour une petite visite. Tout en bois, l’intérieur est superbe, nous découvrons même le piano de Jessie encastré dans la table à manger ! Nous montons ensuite dans leur petit dinghy pour visiter un de leurs amis australiens qui effectue le trajet Colombie-Panama avec son voilier, un très beau deux mats au style ancien. Nous montons également à bord d’un tout autre genre de voilier… plus de 100 ans, 40m de long, trois mats, un équipage de cinq allemands qui prévoit une traversée de sept jours jusqu’à Cuba. Un autre style d’expérience avec de la vraie navigation en haute mer ! Quelques jours plus tard, nous visitons un autre petit voilier appartenant à un couple de hippie, un peu plus mal en point mais dont l’ambiance semble assez sympathique. Il n’y a plus qu’à choisir maintenant ! Vous connaîtrez notre choix dans le prochain message…


Nous quittons donc la Colombie après avoir passé de merveilleux moments dans ce pays si redouté en Europe. Nous avons rencontré des personnes adorables, visité des régions splendides, vécu des sensations fortes dans le ciel colombien et nous nous y sommes sentis en sécurité, même bien plus que dans d’autres pays d’Amérique du Sud ! Une phrase résume très bien le sentiment que nous avons eu au contact de ce pays, le slogan de l’office du tourisme colombien :

“Colombia, el único riesgo es que te quieras quedar!”
(Colombie, le seul risque c’est que tu veuilles y rester)

=> Album photos Cartagena de Indias

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