Ca y est, nous arrivons sur la côte du golfe du Mexique. A l’approche de la ville principale, Veracruz, nous cherchons des campings que nous recommande notre guide, mais soit l’endroit est déprimant, au milieu d’un désert de sable et de cactus au bord d’une mer grise, soit le prix est super élevé pour ne même pas bénéficier d’eau chaude (« mais il fait pas froid ici en général » on nous répond… hum, oui voilà…). Nous trouvons finalement un hôtel en ville au même prix que les campings ! Et là, on a de l’eau chaude… Le soir, nous sortons voir ce qui se passe dans cette ville qui paraît-il est connue pour son ambiance festive. Nous ne sommes pas déçus ! Bon, on arrive un peu tard pour assister à un concert donné sur les docks, par contre on voit le car des artistes (inconnus au bataillon pour notre part) qui essaie de se frayer un chemin à travers les fans déchaînées, quelle ferveur ! Nous entrons dans le quartier historique et là, c’est du délire. Des gens de partout, des concerts sur toutes les places, sous les arcades des bâtiments coloniaux, des vendeurs d’artisanat, de friandises, c’est la fête ! Nous dégotons un petit resto où nous nous offrons un festin, Céline un poisson à l’ail (c’est Yannick qui est content…) et Yannick un émincé de bœuf à la mexicaine (sauce tomate, chile verde – piment vert, et oignons). Un vrai délice ! Et pour digérer tout ça, nous allons faire un tour à la fête foraine pour découvrir les mêmes auto-tamponneuses que chez nous, mais aussi les montagnes russes, le grand huit, etc.
Avant de repartir de Veracruz, nous faisons une petite balade sur les docks pour observer les immenses cargos de marchandises (Veracruz est ainsi le principal port marchand du Mexique depuis plus de 400 ans). Puis nous visitons l’aquarium, qui est paraît-il le plus grand d’Amérique latine. D’immenses aquariums remplis d’une multitude de poissons de toutes les tailles, dont des requins qui foutent bien les boules (vidéo). Heureusement, le verre fait 26cm d’épaisseur, aucun risque donc que ça casse ! On découvre avec étonnement que les lamantins mangent leurs propres excréments, beurk ! Une pieuvre change de couleur au contact de rochers, on observe les mouvements des méduses (vidéo), on découvre d’énormes poissons qu’on n’aimerait pas rencontrer en pleine mer, de majestueuses raies, bref, on en a plein les yeux.
Pour le côté plus culturel, nous apprenons entre autre que 97% de l’eau présente sur terre est salée et que les 3% restants se présentent sous forme de rivières, lacs, glaciers et neige. Ainsi, moins d’un pourcent de l’eau sur terre est consommable, et malheureusement, plus de la moitié de cette eau potable est contaminée, surexploitée ou souffre de conflits politiques. La conséquence de cette situation est que plus d’un milliard de personnes vivent sans eau potable. Sans compter que l’augmentation du niveau des mers pourrait envahir les rares sources d’eau potable… Brrr ça fait froid dans le dos !
=> Album Photos Veracruz
Nous quittons la côte du golfe du Mexique pour prendre la direction de l’ouest, nous remontons dans les terres et arrivons dans la ville d’Orizaba dominée par le Pic d’Orizaba, le plus haut sommet du Mexique (5611m), que nous pouvons d'ailleurs admirer depuis nos toilettes... Et la bonne surprise, c’est le retour du soleil, comme on l’aime ; chaud, brillant, sans nuage, ça faisait longtemps qu’on n’en avait pas vu un aussi beau ! Nous nous lançons dans une petite balade à travers la forêt et la campagne qui nous donne l’opportunité de rencontrer plein de gens très sympathiques et curieux de voir deux étrangers dans ces contrées peu touristiques. Un jeune étudiant ingénieur forestier nous prend en photo pour son devoir de présentation de son village et de sa région, pour une fois que c’est dans ce sens ! Il nous apprend à dire « comment allez-vous » en langue nahuatl, la langue indigène de la région : « hen quihtohua mayollo ». En réalité, le nahuatl est un peu plus spirituel que nos langues occidentales, et cette question se traduit plutôt par « como esta tu corazón », « comment va ton cœur ». C’est bien plus beau de demander ça à une personne, non ?
Nous discutons aussi avec un vendeur de pain avide de savoir comment nous trouvons son pays. Notre ultime rencontre est avec un homme de 76 ans qui part travailler aux champs, mais qui n’en paraît que 50. Quasiment pas une ride, des muscles d’enfer (bien plus que nous…), une forme physique impeccable. Nous discutons longuement sur la vie, sur son pays, quel homme intéressant, nous avons de la peine à le quitter ! Quel plaisir de discuter avec des gens si fins et avec un immense sourire. Les paysages sont également magnifiques, dans cette vallée très verte entourée de montagnes se cultivent essentiellement des fleurs. Dans quelques semaines, elle sera pleine de couleurs. Mais il est difficile de vivre des cultures de fleurs, peu de paysans possèdent leurs propres terrains, ils fonctionnent plutôt en coopératives. Ils ne gagnent ainsi que très peu pour un travail dur et quotidien. Heureusement, la terre est riche et leur fournit l’essentiel de leurs besoins quotidiens en fruits et légumes.
=> Album Photos Orizaba
Allez, c’est reparti, nous nous rapprochons encore plus de la capitale, notre prochain arrêt se nomme Puebla. Nous tentons un camping dans la petite ville voisine de Cholula, mais le prix est vraiment trop élevé. Nous tournons un peu en rond pour trouver un hôtel à un prix plus raisonnable et nous échouons finalement dans un hôtel de passe… mais le prix n’est que pour 12 heures de temps, nous devons donc attendre jusqu’à 21h si nous ne voulons pas nous lever trop tôt le lendemain. On se retrouve à faire à manger sur le parking d’un centre commercial ! Le lendemain, nous nous baladons dans Cholula, une petite ville sympathique, et Puebla, bien plus grande avec de majestueux bâtiments. Pour une fois, on se balade sans prendre de photos (ou presque), il faut dire que des villes coloniales, on en a vu un paquet ! On goûte à la spécialité du coin : le mole poblano. C’est une sauce brune au cacao et au piment, qui accompagne du poulet. C’est super bon !
Bon c’est pas tout ça, mais les montagnes nous manquent et on apprend que l’on peut monter tout près du fameux volcan Popocatépetl. Départ donc pour les montagnes !
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Il y a 10 ans
2 commentaires:
la montagne a l'air superbe... rolalala.... je veux partir...!!
biz
isa
Vraiment encore de superbes paysages..
Bon quand vous rentrez, je vous emmène dans nos montagnes.. que vous soyez pas trop dépaysé!!
et tout bon cours de salsa... !!
P.S. je pense à vous, je vais resauter en parapente à la fin du mois :D
bisoux
isa
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