Recherche voiture en bon état, México City... Bonne chance !

L’avion survole México, une des plus grandes agglomérations du monde avec 60km du nord au sud, 40km d’est en ouest, et pas moins de 18 millions d’habitants, nous admirons le fameux volcan Popocatépetl, 5465m d’altitude et toujours en activité, et voici que nous amorçons notre descente en plein milieu de la ville. Eh oui, l’aéroport est au cœur de la cité, nous atterrissons au milieu des bâtiments !

Selon les conseils de nos amis bretons, nous prenons une chambre dans un hôtel super luxueux pour quelques 35CHF… Et quelle chambre ! Juste immense avec une salle de bain plus grande que la plupart des chambres qu’on a eues jusqu’à maintenant, un lit king-size où on se perd, le grand luxe. Une petite visite guidée pour le coup (vidéo), profitez, c’est bien la seule fois que vous verrez ça du voyage. Par contre, pour environ 65CHF, on peut se payer le jacuzzi intégré… alors si vous souhaitez nous y voir barboter, vous connaissez notre no de compte ! ;-) Il faut quand même qu’on vous dise que c’est un hôtel de… passe, donc on a aussi droit à quelques chaînes TV sulfureuses, trop drôle ! Au bout de la quatrième nuit, on change quand même pour un hôtel plus dans nos moyens, mais toujours dans le même quartier chaud ! ;-)

México City possède un centre historique classé comme Patrimoine mondial de l’Unesco avec de magnifiques bâtiments dont beaucoup sont vraiment penchés. La ville a en effet été construite sur d’anciens lacs asséchés, ce qui fait que les rues et les édifices en prennent un coup ! Comme nous sommes en période de Noël, sur la place principale de la ville, le Zocalo, la municipalité a installé plein d’activités : une grande patinoire, un toboggan de neige à dévaler avec des chambres à air de camion, une piste pour motoneiges, un petit marché de Noël (avec des glaces et des tacos, pas de fondue ni de gaufres et encore moins de vin chaud !) et même un atelier de bonhommes de neige ! Des milliers de mexicains viennent faire la file pour passer quelques minutes en contact avec la neige, c’est trop chou à voir !

La ville de México offre également une panoplie d’activités culturelles assez impressionnante, avec notamment plus de cent musées, qui ne coûtent presque rien ! L’envie ne manque pas de profiter pleinement de toutes ces possibilités, mais avant toute chose, nous avons un projet à réaliser : acheter un véhicule pour parcourir le pays. Ben ouais, on en a marre des bus collectifs, des chauffeurs cinglés, des horaires, on a envie d’être libre et d’aller où bon nous semble ! Et puis rappelez-vous, on a perdu notre tente au Panama, il faut donc trouver un autre moyen de camper… Ah la bonne excuse !

Nous nous lançons donc à l’assaut des « tianguis », de grands marchés d’occasion disséminés dans la ville. Notre première idée : un combi VW, il y en a des milliers ici et le concept nous plaît bien. Notre petit bus VW suisse nous manque aussi et on aimerait bien retrouver ce style de voyage. Mais après quelques visites et essais, on se rend compte que c’est peut-être pas la panacée, surtout la conduite en ville, c’est du costaud ! Pour Céline, sans la direction assistée, c’est pas la fête et il faut dire qu’on a quelques milliers de kilomètres à parcourir. Et puis ce sont nos derniers mois de voyage, on n’a pas envie de se fatiguer. Nous changeons donc d’optique et nous nous fixons sur des mini-vans américains (bouhou !) des années 2000, beaucoup plus faciles à conduire sur des longues distances, équipés de clim, vitres électriques et install’ stéréo !

Ca paraît simple comme ça, mais acheter une voiture au Mexique, c’est pas si évident… Nous dégotons une Ford Windstar qui paraît super, mais nous la soumettons à un test mécanique et le verdict est sans appel : l’huile n’a jamais été changée, trou au radiateur et jeu dans la direction… Nous ne retrouverons que 20CHF des 40CHF que nous avions déjà versés pour réserver la voiture, et en plus grâce à l’aide du responsable du tianguis, car ça commençait à chauffer sec. Eh oui, les mexicains, ça a une certaine fierté ! Hm…

Nous revoilà à la case départ. Nous écumons les tianguis, on n’en peut plus, on vérifie chaque point essentiel et la plupart du temps, ce sont de vraies poubelles qui se cachent derrière le discours lissé du vendeur. Ici, beaucoup de personnes se lancent dans l’achat et la revente de voitures, dont la majorité vient des USA. Les vendeurs peu scrupuleux (et il y en a beaucoup) sont appelés des « coyotes » ! Au bout de quelques jours, tout le monde nous connaît aux tianguis, surtout depuis l’histoire de la Ford, on doit bien être les seuls étrangers à chercher une voiture d’occas ! On admire aussi de magnifiques coccinelles qui coûtent rien du tout ! Ca fait bien envie, mais c’est décidément pas assez grand pour dormir dedans. Un peu au bout du rouleau, nous tombons finalement sur une Dodge Grand Caravan qui semble pas mal, mais cette fois, on se fait pas avoir, la vérification mécanique avant tout acompte ! Le problème c’est que nous sommes dimanche et pas moyen de trouver un mécano. Nous faisons la connaissance de Nacho, un vendeur de voiture qui nous propose son aide. Un de ses potes mécano se déplace et nous vérifie la voiture, elle est nickel ! Ca y est, on l’achète, ouf !

Mais c’est pas fini, il faut s’équiper pour le voyage maintenant. Nacho et sa copine Estephany nous aident à nous procurer quelques éléments manquants (une roue de secours, une clé en croix,…) et surtout à contracter une assurance. Sans eux, on ne sait pas ce qu’on aurait fait, c’est assez compliqué quand même ! Et puis il faut aussi s’équiper pour le camping, une glacière, des matelas, un réchaud à gaz, bref la totale. On fait pas les choses à moitié ! On s’achète aussi une carte de natel et on évite de justesse de se faire arnaquer par un vendeur d’une compagnie de téléphonie. Il voulait nous refourguer une carte déjà usagée et plus chère que le prix standard, pourtant on était carrément au centre clientèle de Movistar, pour ne pas citer le nom de la compagnie. Ah la la, faut faire attention à tout ici, on commence à être rôdé !

Nous voici donc au volant de notre Dodge 3.3l (pfff ils sont fous ces américains, des moteurs aussi grands, c’est de la folie !), à nous le Mexique !

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